
t u r n i x à p l a s t r o n
ROUX.
Hemipodius thoracicus. M'ilù.
juger de ce que Sonnini dit dans
la nouvelle e'dition des oeuvres de Buffibn,
à 1 article de sa Caille à trois doigts de
ïîle de Luçon , on serait porté de xroire
qu’il n’a jamais vu un sujet de l’une
d’entre les espèces qui composent le présent
genre (a) ; car, il est difficile de supposer
qu’un naturaliste puisse se méprendre
a tel point , et meconnoitre si complettc-
0 0 Dans la gallerie des oiseaux du Muséum
de Paris se trouvent des individus bien conservés
de trois espèces- distinctes de Turnix; deux de
ceux - c i , envoyés par Sonnerat au cabinet du
ro i, y sont déposés depuis le teins de BufFonj
M. Sonnini aurait pu s’ assurer par l ’examen de
ces individus des différences très essentielles, qui
distinguent ces oiseaux des cailles.
ment les nombreuses disparités qui distinguent
les oiseaux du genre Caille (coturnix) , de ceux
qui forment le genre Turnix (hemipodius).
,, Quelque différence, dit l’auteur cité, que
„ semble devoir établir l’absence d’un doigt
„ dans les oiseaux qui en ont ordinairement
„ quatre à chaque pied , elle n’est pas
,, sans exemple. Non seulement cette espèce,
„ mais la caille de Madagascar, celle de
„ Gibraltar et celle d’Andalousie sont de
„ ce nombre. La forme extérieure , le
„ port, l’ensemble, tout rapproche cepen-
„ dant ces espèces des autres càiiles ; ainsi
„ la nature semble se jouer des méthodes
,, par l’immense variété des ses produc-
„ tions. Elle est plus vaste que le cer-
„ cle dans lequel on voudroit vainement
„ la circonscrire (&).”
Jti suffit de comparer un Turnix et une
Caille pour donner un démenti formel à
tout ce que Sonnini dit ici des grands
rapports, qui existent entre ces oiseaux,
O ) Sonn. Nouv. édit, des ouvres de Buffoni
v. 7, p. 14 4 ;