
de mai temps de leurs amours, chaque
couple vit isole' : c’est en juin ou
au commencement de juillet, suivant que
la saison est plus ou moins avancée, ou
leur demeure plus ou moins élevée dans les
montagnes, [qu’ils nichent et couvent; la
femelle pond de ^quinze jusqu’à vingt quatre
oeufs, d’un blanc jaunâtre, semé de taches^
très peu distinctes d’un jaune roussâtre.
C’est sous des racines d’arbres, ou sous
des pierres incline'es dans les buissons, ou
même tout simplement dans les touffes de
bruyère, qu’elle dépose le fruit de ses
amours; l’incubation dure trois semaines, et
le mâle qui ne s’en mêle point sc tient
à quelque distance du nid; les petits sont
plutôt abandonne'« à eux- mêmes que ceux
de. la Perdrix grise. Les Bartavelles se
nourrissent de différentes espèces de plantes
, de semences, d’insectes, surtout de
larves de fourmis; en hiver elles mangent
les boutons de différentes sortes d'arbres,
les baies et les piquants des Pins des
Sapins et des Melèses; la chair des* Bartavelles
est excellente à manger, elle est
blanche et quoique un peu seche, elle à
un goût résineux et aromatique avec une
légère amertume ; aussi cet oiseau très
estimé des gourmèts se vend-il toujours
à un très haut prix. C’est le renard qui
est le plus grand destructeur des Barta-
velles, elles deviennent aussi la proie des
Autours des Aigles et surtout du Faucon
Pèlerin !
La Bartavelle dit Gérardin (g-) , n’est pas
fort commune en Françe, on ne la rencontre
guère que sur les hautes montagnes
de nos départemens méridionaux, d où
elle ne descend dans la plaine, que vers
l’automne ; elle cherche alors un abri dans les
bruyères et dans les broussailles des petits bois
tailles. On à essayé en vain de l’acclimater
dans l’intérieur de la France, où vivent les
Perdrix rouges; toujours elle y a péri,
ou bien, lorsqu’elle en a trouvé l’occasion
, elle est retournée dans son pays
natal.
C’est, encore à la Bartavelle et non à
G§0 Voyez Tableau Elém. d'omit h. v. ». P. §o.
y ?