
 
        
         
		ques  individus  les  quatre  du  milieu  sont  
 d’un  noir  profond,  elles  sont  termine'es 
 par  du  brun  noira  re,;  on  voit  à  la  
 mandibule  inférieure  du  bec  un  petit  trait  
 longitudinal  d’un  blanc  pur  et  un  cercle  
 de  plnmes  blanches  entoure  les  yeux}  
 au-dessus  des  yeux  est  une  nudité  très  
 étendue,  surmontée  par  une  membrane 
 nue  et  édentée,  qui  s’élève  environ  de  
 quatre  lignés  au-dessus  du  crâne;  l’une  
 et  l’autre  sont  d’un  rouge  vif:  les  tarses  
 et  les  doigts  garnis  de  poils  très  courts,  
 laissent  nouseulement  les  ongles  mais  sou«  
 vent  même  la  première  phalange  des  doigts  
 nuds ;  ces  poils  sont  d’un  cendré  clair  
 et  les  ongles  d’un  gris  couleur  de  corne.  
 Tel  est  cet  oiseau  dans  son  plumage  
 Complet  d’été. 
 On  trouve  des  individus,  chez  lesquels  
 le  roux  est  plus  clair;  d’autres  qui  n’ont  
 que  le  cou  et  la  poitrine  couverts  de  
 plumes  rousses,  et  le  reste  du  plumage  d’un  
 blanc  pur;  ceux-ci  sont  des  oiseaux  dans  
 la  mue.  Les  jeunes,  sont  généralement  d’un  
 roux  orange  sur  toutes  les  parties  où 
 les  vieux  ont  du  roux  marron ;  ils  ont  
 plus  de  taches  et  de  raies  noires;  vers  
 les  époques  des  mues  on  voit  leur  plumage  
 également  bigaré  de  plumes  blanches. 
 En  automne  il  est  facile  de  tuer  le 
 Tétras  des  saules,  il  se  laisse  alors  
 approcher  sans  montrer  ~  beaucoup  de  
 défiance;  en  s’envolant  il  ne  jette  aucun  
 cri,  mais  fait  un.  grand  bruit  d’ailes.  On  
 les  entend  se  rappeler  le matin  par  un 
 cri  sonore,  qui  peut  se  rendre  par  les  
 syllabes  Ton-Zu;  en  hiver,  lorqu’ils  sont  
 réunis,  leur  premier  vol  se  dirige  droit  
 dans  les  airs,  afin  de  se  débarasser  de 
 la  neige  qui  les  couvre  ; durant  cette 
 saison  et  celle  d’automne  on  les  voit  en  
 petites  et  grandes  troupes;  ils  ne  se  perchent  
 jamais  sur  les  arbres. 
 Ce  Tétras  se  trouve  dans  le  nord  jusqu’au  
 72e  degré;  à  la  Baie'  de  Hudson,  en  
 Norvège,  en  Fionie,  Kurlande,  Livonie  et  
 Estonie,  en  Prusse  aux  environs  de  Tilsit  
 et  jusqu’en  Pomméranie;  en  Asie  il  habite  
 le  nord  de  la  Sibérie  et  jusqu’au  Kamschatka;  
 on  le  voit  aussi  en  Lapponie,  en  Islande