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 „   Bartavelles  se  tiennent  ordinairement  sur  
 j,  les  rochers ;  mais  . qu’elles  ont  l’instinct  
 ,,  de  descendre]  dans ■  la  plaine  pour  y  
 „   faire  leur  nid,  afin  que  leurs  petits  
 , ,   trouvent  eu  naissant  une  subsistance  
 ,,  facile;  la  Bartavelle  a  avec  la  poule  or-  
 ,,  dinaire  l’analogie  de  couver  des  oeufs  
 ,,  étrangers  à  défaut  des  siens;  il  y  a  
 ,,  longtems  que  .  cette  remarque  à  été  fai»  
 „   te ,  puisqu’il  en  est  question  dans  les  
 „   livres  sacrés  (e). 
 „   L ’on  a  tiré  parti  de  la  haine  • violen-  
 „   te  des  mâles  contre  les  mâles  pour  en  
 „   faire  une  sorte  de  spectacle  ou  ces  
 3,  animaux,  .  ordinairement  si  timides  et  si  
 „   pacifiques,  se  battent  entre-eux  avec  
 .  acharnement  ;  cet  usage  est  encore  très  
 „   commun  aujourd’hui  dans  i’île  de  Chypre; 
 ■ et  nous  voyons  dans  Lampridius,  que  
 „   l’Empereur  Alexandre  Sévère  s’amusait  
 „   beaucoup  de  ce  genre  de  . combat.  (f) 
 Qe)  Perdix  fovlt  ova  quæ  non  peperit.  Jcrem.  
 prop.  Cap.  17.  vs.  2* 
 ( ƒ )   Buffon  à  l’ article  de  la  Perdrix  Bartavelle, 
 D E S   P E R D R I X *   353  
 L’opinion  émise  par  Buffon,  à  l’égard  
 des  écrits  des  naturalistes  anciens,  recevra  
 un  nouveau  témoignage  d’authenticité,  par  
 les  observations  des  modernes,  elles  me  
 serviront  pour  completter  la  partie  historique,  
 qui  a  rapport  aux  moeurs  de  cette  
 espèce.  Mon  savant  ami,  le  docteur  
 Meyer,  ayant  rassemblé  sur  notre  Bartavelle  
 les  observations  les  plus  intéressantes *  
 c’est  de  lui,  que  j’emprunterai  celles,  qui  
 sont  les  fruits  de  ses  nombreuses  et  intéressantes  
 recherches. 
 Cette  espèce’,  qui  est  aussi  propre  aux  
 Alpes  Allemandes,  fait  sa  demeure  dans  
 les  contrées  moyennes  des  montagnes,  et  
 toujours  au-dessous  des  régions  où  il  
 ne  vient  plus  de  bois,  excepté  peut 
 être  dans  les  plus  beaux  jours  de  l’été:  
 on  ne  la  trouve  jamais  dans  la  plaine,  
 ni  dans  les^  vallées  basses;  elle  est  très 
 sauvage,  court  avec  une  extrême  vitesse,  
 mais  elle  a  en  revanche  un  vol  plus  lourd  
 et  plus  bruyant  que  les  Perdrix  grises.  
 Hors  la  saison  de  l’accouplement,  ces  
 oiseaux  vivent  en  famille,  niais  au  mois 
 Tome  III. y