
GANGA VELOCIFER.
Pterccles tachypetes. JMlhi,
t ï euh e u x le voyageur presque, mourant
de soif, qui, au milieu des plaines brûlées et
d’un sable mouvant, apperçoit dans la vaste
étendue cù se prolonge au loin sa vue 9
les bandes de ce Ganga Africain s’abattre
dans quelque lieu de ce séjour de mort;
une fontaine d’eau limpide, un réservoir ou
une mare sont les indices certains de
cette rencontre fortunée. Le Vaillant, dans
ses courses an Sud de l'Afrique,— fut plus
d’une fois tiré d’un péril éminent , en
suivant le chemin où ces oiseaux nomades
dirigeaient leut vol accéléré vers les rochers,
dont les creux recèlent souvent des
réservoirs d’eau ; mais, lorsque ces bandes,
composées de plusieurs milliers d’individus,
suivent à perte de vue leur course vagabonde
, elles indiquent l’aridité du terrain,
et un manque total d’eau; alors, le voyageur,
plongé dans les plus sinistres pensées,
ne voit devant lui qu’une fin doulouréuse
et certaine au milieu de ces sables %
dont les flots poudreux lui coupent la
respi ration.
C’est de ccttè espèce, que Le Vailant
à souvent trouvé occasion de parler dans
les narrations de ses deux voyages (ù);
( a ) Les Gelinottes venaient s’ abattre par milliers
spr les bqrds.de la fontaine; à dater du moment
où nous décampâmes, nous ne trouvâmes plus que
des plantes grasses et des sauterelles; nous étions
dans un lieu de désolation. Le F«Liant 1er. voyage v
en Afrique y p. 383.
Il vint heureusement au bassin plusieurs volées
de Gelinottes : car il n’ y avoit au loin à la ronde
que ce seul réservoir qui contint de l ’ eau. La Failli
a. voy. v. x. p . *83-
Tout montroit une aridité affreuse dont rien ne
m’ annonçoit le t e rm e . ..! Je suivais avec des
yeux avides les' troupes de Gélinettçs ; je savois
par expérience, que ces oiseaux se rendent régulièrement
4eux fois .par jour à l’eau » pour s’y
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