
différons idiômes des naturels de ces contrées
; pour la couleur des oeufs, que
Sonnini dit être b'ancs* et d’Aza"a d’uri
bleu violet, il se présentent des motifs asse£
spécieux contre l’opinion du naturaliste Espagnol
, qui semble avoir pris lés oeufs dé
l’une ou de l’autre espèce de Tinamou
pour les oeufs du Colin de cet article,
jf en juge par analogie ; car, les oeufs
des différentes espèces de Tinâmous sont
constamment colorés de bleuâtre , dé
verdâtre ou de violet; couleurs qui né“
se irouvent jamais sur les oeufs d’aucune
espèce de Francolin, de Perdrix proprement
dite ou de Colin; tandis que chez
ces o.seaux c’est toujours une nuancé
roussâtre jaunâtre ou blanchâtre qui colore
la partie calcaire de leurs oeufs. Je ne
vois point d’autres disparités' dans le Tocro
et dans l’Uru ; les individus, tués à la
Guiane, au Brésil et au Paraguay portent
les mêmes caractères du bec, des formes
et de la couleur du plumage; dans le
grand nombre d’individus que j ’ai eu occasion
de comparer, les seules différences
DES P ERDRI X. 431
dans la taille et dans le plus ou le
moins de raies plombées et jaunâtres des
parties inférieures, étoient dignes de remarque;
' celles-ci sont probablement dues U
l’âge ou au sexe, et peuvent dépendre
aussi de causes locales. Ainsi l’Uru est
bien, comme M. d’Azara l’avait jugé, le
même oiseau que le Perdix Guianensis des
méthodistes; quoique M. Sonnini, qui veut
le contraire, prétend faire de l’Uru une
espèce nouvelle, par la seule raison que
les habitudes de cet oiseau, signalées d’après
sa manière de vivre au Paraguay, ne
s'accordent point avec celles qu’il dit être
propres aux Tocros de la Guiane; nous
avons déjà vu que sous ces rapports il
n'y a de différences que celles qui naissent
de la localité. M. Sonnini se trompe
e n c o r e e n voulant comparer l’Uru à la
Verdix nacvici de Latham (JO» le mtme
oiseau que VOcocolin de Fernandez (i); indications
d’une espèce de Tinamou dont les
O ) Inâ. Orn. v. a , p. 649. sp. 19.
(H Hist. Avu tiw. Hisp, Cap. 85.