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 les  formes  cxte'rieures ;  il  est  de  deux  
 pouces  plus  grand  que  le  dernier  dans  ses  
 dimensions  totales;  son  bec  est  beaucoup  
 plus  fort,  il  l’est  même  davantage  que  
 celui  du  Tétras  gélinotte,  tandis  que  le  
 bec  du  ptarmigan  est  moins  gros  que  celui  
 de  la  perdrix;  ce  bec  est  d’un  tiers  
 plus  haut  et  plus  large  que  celui  du  
 ptarmigan,  comme  on  peut  le  voir  dans  
 les  planches  anatomiques  io  et  n .   fig.  2;  
 les  sourcils  au-dessus  des  yeux  sont  plus  
 apparents  et  surmontés  en  été'  d’une  petite  
 crête  édentée;  le  mâle  n’a  point  de  
 balafre  noire,  il  est  tout  blanc  et  ressemble  
 en  hiver  à  sa  femelle  ;  les  tarses  
 sont  beaucoup  plus  forts  et  plus  longs;  
 c e u x -c i,  ainsi  que  les  doigts,  sont  garnis  
 d’un  duvet  plus  abondant  et  plus  serré 
 que  chez  le"  ptarmigan  ;  les  ongles  sont  
 plutôt  de  longues  lames  aplaties,  un  peu  
 évasées  en  dedans  et  d’ un  blanc  de  corne;  
 la  livrée  d’été  est  d’un  roux  marron  foncé,  
 ou  d’un  roux  de  rouille  entrecoupé  de  
 raies  transversales  noires. 
 Le  Tétras  des  saules  est,  plus  encore  
 qui  le  prarmigan,  un  habitant  des  glaces 
 et  des  neiges ;  il  ne  quite  point  les  régions  
 du  cercle  arctique ;  on  le  trouve  
 jusqu’aux  72«  degré  de  latitude;  en  Amérique, 
   comme  dans  le  nord  de  l’Europe,  
 il  ne  fréquente  point  exclusivement  les  
 rochers,  mais  il  habite  aussi  dans  les  bois  
 de  saules  et  de  bouleaux,  proche  des 
 rivières,  des  lacs,  et  des  marais;  les  natifs  
 de  l’Amérique  du  nord  distinguent  
 cette  espèce  par  le  nom  de  Skorvc  rype  
 qui  signifie  Tétras  des  bois;  le  ptarmigan 
 est  appelé  par  eux  liaeîd  rype  ou  Tétras  
 des  montagnes;  dans  la  Livonie  et  l’Estonie,  
 provinces  les  plus  méridionales  de  l’Europe  
 où.  ce  Tétras  descendent  en  hiver,  il  
 séjourne  dans  les  landes  vastes  et  marécageuses, 
   où  croît  beaucoup  de  Vjccitiium  
 myrtillus  et  uîiginosum  ;  on  le  trouve  
 aussi  dans  les  contrées  basses  et  humides,  
 où  croissent  de  petits  buissons  d’ormeaux  
 et  de  saules  nains,  c’est  conséquemment  
 à  juste  titre  qu’on  l’appelle  dans  ce  pays  
 poule  de  marais.  l ’ajoute  ici  en  substance 
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