
PENELOPE MARAIL.
Penelope Marail. Lath.
CX
-^om m e il est utile de ne point me-
nager les détails, surtout, lors qu’il s’agit
d’établir les disparite-s si difficiles à saisir
entre deux espèces différentes, dont l’ensemble
des formes du corps et les couleurs
du plumage peuvent donner matière
à la méprise, j ’ai cru néscessaire de signaler
les principales différences, qui serviront
de base pour bien 'distinguer les dépouilles du
guan de celles du marail; je m’étendrai seulement
sur ces différences qui se remarquent
à l’extérieur; vu que dans l’anatomie, les
disparités dont je ferai également mention,
ne laissent aucun doute sur la dissent-*
blance des espèces.
Le marail a le bee plus court et la
mandibule supérieure moins arquée que le
guan ; la distance de la pointe du bec
jusqu’à l’ouverture des narines est moins
considérable chez le premier que chez le
dernier; le tarse et les doigts du marail-
sont plus grêles et moins longs que ces
mêmes parties dans le guan ; chez celui-ci
le croupion èt l’abdomen ont des couleurs
brunes ou rousses ; tandis que chez le
marail, ces parties sont d’un beau vert
à reflets ; tout son plumage porte ces
belles teintes ; - tandis que le guan a une
livrée d’un vert noirâtre, et quelquefois
olivâtre.
Nous voÿons par î’énumération| de ces
disparités , et par les différences dans
l’organe de la voix chez cet oiseau, que
Buffon a mal conjecturé en supposant que
le marail pouroit bien être la femelle de
son Yacous ou une variété de l’espèce.
Le même auteur trouve cependant un petit
nombre de différences, parmi lesquelles il
cite, celle de la queue du marail, dont
les pennes seraient en tuyaux d’orgue
comme dans les faisans. Je ne sais ou
Mr. Buffon à été chercher une semblable
disparité ; il faut nécessairement, que cela ait
été' fait sur un individu dressé et affublé d’une
d S