
venir au même lieu qui a e'te' te'moin de-f
ses premiers amours; il choisit d’ordinaire le
penchant de quelque montagne expose'c aux
premiers rayons du soleil, dans le voisinage
d’un torrent ou croissent des pins;
c’est là que le mâle par un cri qui est
particulier à l’espèce appelle les femelles,
qui se rassemblent à terre à l’entour de
l’arbre ou ce bel oiseau l’oeil étincelant,
les plumes de tête et du eou redressées,
les ailes étalées, la queue relevée et
épanouie se promène avec fierté sur les
plus grosses branches , souvent aussi sur
quelque tronc d’arbre renversé; c’est dans
cette attitude qu’il fait retentir au loin le
son éclatant de sa voix. C’est le plus
habituellement vers les deux heures du
matin qu’il commence à se faire entendre
et ses cris durent jusqu’au crépuscle du
jour; il descend alors de l’arbre autour
duquel les- femelles au nombre de six et
souvent de huit sont réunies, et satisfait
son impatience amoureuse ; daus la matinée
il accompagne les femelles dans les lieux
ou se trouver^ les végéteaux qui leurs
servent d’alimens ; le soir le mâle réprend •
son ancienne position. Cette hahitude du
tétras étant connue des chasseurs on
pouroit croire que cet oiseau est facile
à découvrir et à tuer , il en est nonobstant
tout le contraire, l’auerhan ne se
laisse jamais] approcher d’assez près pour
qu’on puisse l ’abattre.
Ce n’est que pendant le court espace
de tems où uniquement occupé de son
délire amoureux, qu’il fait entendre les sons
de hedehedehe , hedehedehe, hedehedehei, .qu’il
est possible au chasseur de faire trois
ou quatre pas vers l’endroit ou i est l’oiseau;
dès que celui-ci se tait, le chasseur
doit rester immobile , le moindre-
mouvement fait pendant ce silence, le craquement
des feuilles sous ses pieds, enfin
un mouvement inconsidéré des yeux chasse
le tétras, qui dès l’instant qu’il à découvert
du danger n’est plus à approcher,
ntême à la distance de deux-cent pas;
arrivé au dessous de l’arbre en observant
toujours ce manège, le chasseur à la faculté
d’ajuster l’ç>iseau à son aise, s’il le manh
s