
„ sultoit une pendule ; il ne siffle jamais
„ la nuit, à moins que quelque chose
,, ne l’effraie (&).
Cette espèce est du nombre de celles
qui dans les climats de la Guiane, où le
sol fourmille d’animaux voraces et de>struc-
teurs se choisit , pour passer la nuit
les plus grosses branches des arbres; ^plu-
fflturs individus se rassemblent ainsi sur
les branches basses des plus gros arbres
de la forêt et ne se rendent à terre
que lorsque les premiers rayons du soleil
pénètrent sous l’ombrage hospilatier de ces
bois solitaires. Il .est possible que dans
certains climats de l’Amérique méridionale,
où les animaux voraces et vénimeux sont
m’oins multipliés qu’à la Guiane, les Ti-
namous n’ont pas besoin de se précautionner
contre ces ennemis, et peuvent,
sans risquer d’être enveloppés j dans leur
someil, passer la nuit dans lqs mêmes.
lieux où ils ont coutume de vivre pen-.
dant la journée ; car, air^i Ique j ’ai.
ÇJf) Buffon, édit, de Sonnini, y, 14, p, 3(3,
d e s T I N A M O U S. S6S
souvent trouvé occasion de dire, les
moeurs et les habitudes des animaux dépendent
le plus souvent de causes locales
, et varient suivant la nature des
lieux et celle des climats.
La femelle place le nid à terre, caché
dans la mousse ou dans les herbes, proche
ou contre le tronc des gros arbres; elle
fait deux pontes par an; la couvée est
communément de douze jusqu’à quize oeufs,
dont la couleur ■ est d’un beau vert bleuâtre;
les jeunes suivent la mère et se
blotissent si bien à terre à l’indice du
danger, qu’ils se laisseraient plutôt marcher
dessus que de prendre la fuite. Leur nourriture
consiste eli graines et en insectes,
ils mangent aussi des fruits, tels que celui
du cafier et autres. Les Indiens en tuent
beaucoup au crépuscule, lorsque ces oiseaux
se sont retitrés sur les branches basses
des arbres; leur chair de même que leurs
oeufs sont un manger très délicat et très
recherché dans différens districts de la
Guiane.
Buffon observe, et j'ai Tait la même remaro