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 cabinet  ne  voit  point  à  l’intérieur  de  ces  
 oiseaux  des  dissemblances  'bien  prononcées;  
 il  n’en  est  pas  de  même  de  l’observateur  
 de  la  nature  libre  ou  sauvage;  pour  ce lu i-c i,  
 les  différences  qu’il  observe  dans  les  moeurs,  
 dans  les  habitudes  i  et  dans  le  choix  des  
 àlimens,  tiennent  lieu  de  système  méthodiqae. 
 A  considérer  les Perdrix  Francolins 
 sous ces  derniers points de  vu e ,  on  ne 
 peut disconvenir  , que les  disparités  sont 
 bien marquées. 
 Je  viens  de  dire  que  les  véritables  Perdrix,  
 notamment  celles,  qui  ressemblent  aux  especes  
 de  la  Bartavelle,  de  la  Perdrix  rouge  et  
 de  la  Perdrix  grise  n’habitent  jamais  les  
 forêts  ;  qu’ils  ne  se  perchent  point  habituellement  
 et  qu’ils  ne  fréquentent  jamais  les  
 lieux  humides  et  marécageux. 
 Toutes  les  espèces  de  Perdrix  Francolins,  
 sur  les  quelles  je  suis  parvenu  à  rassembler  
 des  notices  sures,  vivent  dans  les 
 forêts  le  long  des  rivières;  se  perchent  
 sur  les  arbres  durant  le  jour  et  toujours  
 pendant  la  huit;  fréquentent  les  marais 
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 et  les  lieux  humides,  où  elles  trouvent 
 une  nourriture  différente  de  celle,  que  les  
 véritables  Perdrix  sont  habituées  à  chercher  
 dans  les  champs  et  dans  les  campagnes  Voilà  
 des  différences  bien  marquées  dans  les  
 habitudes,  et  dans  les  moeurs,  mais  point  
 de  disparités  dar.s  les  formes;  car,  je  
 suis  loin  d’admettre,  comme  différence  essen-  
 tie fc ,  l’existance  d’un  on  de  deux  éperons  
 dont  les  tarses  des  seuls  mâles  des  Perdrix  
 Francolins  sont  armés  ;  les  femelles  de  ces  
 oiseaux  devraient,  en  adoptant  ce  caractère,  
 être  rangées  avec  les  véritables  Perdrix  :  
 il  est  également  hasardé  d’admettre,  comme  
 seul  caractère  distinctif  des  Francolins,  leur  
 bec  plus  courbé  et  plus  long,  qu’il  ne  
 se  trouve  dans  quelques  Perdrix,  puisque  
 nous  retrouvons  la  même  forme  du  bec  
 à  mandibule  supérieure  a'.ongée  et  recourbée  
 dans  les  Perdrix  Africaines,  qui  n’en  
 sont  pas  moins  de  véritables  Perdrix.  Les  
 Francolins,  qui  se  nourrissent  principalement  
 de  petites  plantes  bulbeuses  cachées  par  un  
 terrain  dur  et  souvent  pierreux,  trouvent  
 dans  ce  bec  taillé  en  pioche  un  instrut  
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