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 le  second  latin  ,  servent  dans  ces  deux  
 langues  ,  à  designer  notre  caille  d’Europe,  
 la  seule  espèce  dans  ce  genre  d’oiseaux  
 qui  fut  connue  du  tems  des  anciens.  Le  
 nom  de  coturnix  ayant '  déjà  servi  à 
 Brisson  comme  nom  de genre ,  et  étant 
 adopté  également  dans cette monographie 
 pour  indique  tous  les oiseaux congénères 
 de  la  chiite  d’europe; nous ne  pouvons 
 adopter  pour  nom  de genre des  Turnix 
 celui,  propose'  par  lé  savant  professeur  
 de  Berlin  ;  en  donnant  ce  nom  d’ortygis  
 aux  petits  tridactvles  ou  Turnix,  il  pou-  
 rait  donner  matière  à  des  méprises,  et  
 faire  soupçonner  quelque  identité  entre  les  
 espèces  de  l’un  et  de  l’autre  de  ces  
 genres  ;  et  à  plus  forte  raison  ,  puisque  
 nous  avons  dit  à  l’article  de  la  caille  (c),  
 que  le  nom  d'ortygia  a  été  donné  à  plusieurs  
 petites  îles  de  RArchipël,  et  que  
 les  deux  Délos  sont  très  souvent  désignés  
 par  cette  dénomination,  à  causse  du  grand 
 0 0   V o y e z   fa   n o t e ,   à   la   p a g e   489.  d o   c e   v o lu m e . 
 nombre  de  cailles,  dont  cos  îles  sont  couvertes  
 ,  surtout  dans  les  deux  époques  de  
 l’année  que  les  cailles  voyagent.  Ces  motifs  
 me  déterminent  à -  proposer  un  autre  nom  
 pour  ces  petits  oiseaux,  dont  les  caractères  
 essentiels  différent  beaucoup  de  ceux  qui  sont  
 propres  aux  espèces  qui  composent  le  genre  
 Caille  (co tu rn ix )  ;  à  cette  fin,  M ,  le  professeur  
 Reinwardt  d’Amsterdam  a  choisi  le  
 mot  hemipodius,  pour  indiquer,  que  seule  
 ment  la  partie  antérieure  de  la  plante  des  
 pieds,  composée  des  trois  doigts  de  devant,  
 existe  dans  cé  genre,  et  que  la  partie  
 postérieure  ,  ou  le  doigt  de  derrière  
 est  nul. 
 Ces  petits  Gallinacés,  dont  le  volume 
 du  corps  n’est  point  aussi  considérable 
 que  celui  d’une  grive,  sont  polygames* 
 ils  vivent  dans  les  landes  stériles  et  dans  
 les  herbes,  et  habitent  sur  les  confins  des  
 déserts;  ils  courent  plus  qu’ils  ne  volent,  
 et  avec  une  vitesse  surprenante;  c’est , à  la  
 course  qu’ils  savent  se  dérober  à  leurs  
 persécuteurs,  mais  ils  paroissent  trouver  
 un  moyen  plus  sur  encore  d’échapper  aux