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 •et  d’autrès  oi;seaux  plus petits que  la 
 Caille, soutiennent,  sans  1en  pareilI;e  souffrir, 
 la rigueur de  nos .hivers ; ajoutez 
 à  cec i, que  les  Cailles sont  des oiseaux 
 chauds:> puisque les  Chinois  se  sci•vent  de 
 deux C!spèces  qiai  vivent  dans  cet Empire, 
 pour s’échauffer les  mains au  lieu de  man- 
 -chons ces  rriigrations, que-  souvent  les 
 PerdriX exécutent  aussi, sont  dé):er minées 
 par  1a localité et  par  .  le manque de  substances  
 alimentaires  ;  car  nous  savons  que 
 même  la  Caille  d’Europe,  cet  oiseau  dont  
 le  déplacement  périodique  semble  un  besoin  
 indispensable,  est  sédentaire  dan^  quelques  
 pays  du  globe  où  elle  n’émigre  jamais,- 
 san 5  doute  une  nourriture  abondante 
 détermine  l’espèce  à  ne  point  quitter  ces  
 contrées:  je  m’occuperai  de  cette  différence  
 dans  les  habitudes  de  la  Caille  d’Europe  
 dans  l'article  réservé  à  cette  espèce. 
 Les  Cailles  sont  des  oiseaux  peu  sociables, 
   et  ils  différent  encore  en  cela  des  
 Perdrix;  le  mâle  après  avoir  fécondé  sa 
 femelle,  s’en  éloigne  pour  toujours;  il  ne  
 prend  aucun  intérêt  à  sa  progéniture  qu’il 
 ne  connoît  point,  taudis  que  lé  mâle  des  
 Perdrix  est  le  défenseur  . de  "  sa  couvée  et  
 le  conducteur  de  sa  petite  famille;  les  cail-  
 îetaux  restent  unis  pendant  le  court  espace  
 de  tems  où  les.  soins  maternels  leur  
 sont.  indispensables ;  mais  plus  robustes  que  
 les  Perdreaux,  et-moins  sociables  que  ces  
 derniers,  ils  peuvent  se  passer  beaucoup  
 plutôt  de  la  protection  et  dés  soins  de  la  
 mère;  lorsque  les.  Cailletaux  sont  parvenus  
 à  ce  terme,  la  compagnie  se:  sépare  avec  
 une  entière  indifférence,  et  il  est  rare  alors,  
 de  trouver  dans  .un  même  endroit  deux  
 Cailles  réunies:  à  des  époques,  déterminées  
 par  la  localité  et  par  la  température  du  
 climat,  les  Cailles  se  réunissent  spontanément  
 en  troupes  nombreuses  qui  parient  
 pour  opérer  leur  voyage  ,  et  revenir  de  
 la  même  manière  dans  les  mêmes  climats,  
 où,  à  leur  retour,  une  vigeur  nouvelle  a  
 ranimé  la  fécondité  de  la  terre  et  où  la  
 douce  influence  du  printems  vient  de  développer  
 le  germe  de  la  vie  qui  donne  l’existance  
 aux  insectes.  Lorsque  ’Voyage  est  ter- 
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 miné  et  que  les  bandS^e-  trouvent  dans 
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