
 
        
         
		toute  probabilité  a  servi  également  de  modèle  
 pour  le  Moor  cock  d’Albin,  que  j ’ai  
 fait  faire  mon  dessin  et  que  j ’ai  pris  la  
 description  de  la  livrée  complete  d’éte;  
 c’est  le  seul  individu  dans  cet  état  que  
 j’ai  été  à  même  de  vo ir ,  tandis  qu’il  
 m'en  a  passé  plus  de  cinquante  par  les  
 mains,  dont  le  plumage  étoit  pu  totalement  
 blanc  ,  ou  bien  bigaFé  de  roux  et  
 de  blanc  (b). 
 Ci)  J’en  étois  à  l’impression  de  ce  que  l ’on  
 Viçi-t  de  lire  lorsque  je  reçus  J’agréable  visite  du,  
 savar.t  naturaliste  Bulîoçk,  possesseur  du  London  
 fliuseiim;  cet  amateur  zélé  a  entrepris  plusieurs  
 voyages  en  Ecosse  et  dans  les  différentes  îles  du  
 nord  de  ce  royaume,  dans  le  but  de  rassembler  
 une  collection  .  des  productions  naturelles  de  ces  
 contrées  :  M.  Bullock:  avait  fait  dans  ces  courses 
 des  observations  très  intéressantes  sur  le  Lagopède  
 des  saules,  il  eut  la  bonté  de  me  montrer  pl,u^  
 sieurs  individus  de  cette  espèce,  tous  revêtus  de  
 leur  plumage  complet  d’ été,  et  me  fît  l’amiti£  
 den  offrir  un  couple  mâle  et  femelle  pour  mon  
 cabinet.  Cette  circonstance  me  met  à  meme  de 
 Le  Tétras  des  saules  se  nourrit  dans  le  
 nord  de  l’Europe  de  toutes  sortes  de  baies,  
 comme  /irbutus  uva  ursi,  yactinium  myr-  
 itilus,  ulliginoSum  et  vitis  idaea,  et  des  feuilles  
 du  saule  et  du  bouleau  nain;  en  
 Groenlande  il  mange  les  baies  de  VEm-  
 petrum.  Dans  le  mois  d’octobre  les  couvées  
 se  réunissent  et  forment  des  bandes  
 de  plusieurs  centaines  d’individus;  c’est  ;vers  
 cette  époque  qu’ils  descendent  dans  les  
 plaines ;  ils  se  rappellent  souvent  durant  
 la  journée  par  des  cris  très  sonores* * 
 Mr.  Bullock  me  dit  que  ce  Tétras  porte  
 dans  l’Êcosse  et  généralement  dans  toute  
 l’Angleterre  le  nom  de  Red-Grous;  c’est  
 le  même  oiseau  que  celui  décrit  par  Latham  
 dans  son  Index  sous  le  nom  de  Tetrao  
 Scoticus,  et  spécialement  à  l’ époque  lorsque  
 ces  oiseaux  sont  revêtus  du  plumage  
 complet  d’été ;  mais  le  Bonasia  Scotica  de  
 Brisson  placé  comme  synonyine  avec  le  
 Red-Grous  de  l’auteur  Anglais,  est  une 
 completter  l’histoire  du  singulier  oiseau  qui  fait  le  
 sujet  de  cet  article, 
 * S