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 celles  de  tous  les  autres  oiseaux  auxquels  
 on  pouroit  les  comparer,  qu?ils  se  déro-  
 bent  aux  enquêtes  de  leurs  nombreux  ennemis: 
   c’est  pour  se  soustraire  aux  mêmes  
 dangers,  que  les  Colins  ou  Perdrix  d’Àmé-  
 rique,  et  presque  tous  les  oiseaux  fissi-  
 pèdes  et  palmipèdes  de  ces  contrées  ,  se  
 perchent  la  nuit  sur  les  arbres  ,  ou  se 
 dérobent,  sous  l’ombre  hospitalier  du  feuillage,  
 aux  poursuites  de  cette  multitude  d’oiseaux  
 de  rapine  et  de  mammifères  carnassiers  
 attirés  par  l’abondance  du  gibier. 
 Plus  exposées  aux  poursuites  de  leurs  
 énnemis,  ces  espèces  de  Tinamous,  qui  ont  
 reçu  pour  demeures  habituelles  les  champs  et  
 les  pays  découverts,  se  voient  réduites  
 à  chercher  leur  refuge  dans  un  autre  ex-  
 pe'dient,  qui  leur  réussit  pour  se  dérober  
 aux  yeux  des  animaux,  mais  duquel  l’homme  
 à  su  profiter  pour  leur  livrer  une  guerre  
 à  mort.  Opiniâtrement  blotis  dans  les  fourrés  
 des  herbes  très  hautes,  les  Tinamous  des  
 champs  ne prennent que  rarement  recours  au vc,l  
 et  se  laissent  facilement  tuer  à  coup  de  bâton, 
 par  le  chasseur  qui  à  pu  découvrir  leur  remise  
 Avant  de  tracer  les  moeurs  des  Tinamous,  
 il  est  néset-ssaire  de  en  ci lier  les  écrits  contra-  
 dict  'ir, s  de'  quelques  observateurs  judicieux,  
 dont  les  opinons  sur  les  habitudes  de  ces  
 oiseaux  ,  émises  avec  un  peu  trop  d’animosité, 
   ont  fait  présumer  à  plus  d’un  lecteur,  
 que  les  Tinamous  de  Sonnini  et  les  Ynam-  
 bus  de  d’Azara  formaient  deux  genres  distincts.  
 Tout  ce  que  BûfFon  dit  au  sujet  de  ces  
 oiseaux  dans  son  histoire  naturelle,  lui  a  
 été  communiqué  par  Sonnini  rédacteur  de  
 la  nouvelle  édition  des  oeuvres  de  ce  
 naturaliste  ,  et  qui ,  par  un  séjour  de  
 plusieurs  années  dans  les  provinces  du  nord  
 de  l’Amérique  méridionale,  a  acquis  des  
 notions  exactes  sur  les  habitudes  des  oiseaux  
 propres  à  la  Guiane.  Il  se  trouve  que  
 ce  savait  est  aussi  le  traducteur  de  l’ouvrage  
 Espagnol  sur  les  oiseaux  du  Paraguay  
 par  don  Félix  d’Azara,  et  l’auteur  des  notes  
 additonelles  à  cet  ouvrage  intéressant. 
 Qn  ne  peut  nier  que  d’Azara  accumule  
 dans  son  histoire  des  Ynambus  les  propos  
 les  plus  o'utrageans  contre  ce  que  M.  Son