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REPTILES BATRAGiENS.
les irrite , proviennent de ces glandes , et que les humeurs
qui en suintent sont nuisibles à Teau. En efîet
d'après nos observations, d'autres espèces d'animaux,'
contenus dans les mêmes vases avec ces Crapauds, que
nous excitions vivement, paraissaient souiFrir beaucoup,
et quelques- uns ne tardaient pas à périr lorsque
nous les laissions exposés à ces émanations. Nous
avons déjà consigné ces faits dans notre premier volume
, à la fin de l'article que nous venons de citer en
note, tom. I, page 2o5 et suiv., et que nous croyons devoir
rappeler.
8° De la reproduction des membres.
Nous avons dû parler, en exposant les généralités
sur l'organisation des Reptiles , de la remarquable faculté
qui leur a été donnée par la nature, d'opérer la
régénération des parties qui leur avaient été enlevées,
ou que ces animaux pouvaient avoir perdues par accidents.
Des expérimentations authentiques , faites par
d'habiles observateurs, ont démontré la réalité de la
reproduction des divers organes, surtout chez les espèces
de l'ordre des Batraciens , particuHèrement dans
les Urodèles, qui semblent avoir été choisis par eux de
préférence pour ces sortes d'épreuves.
Il nous a été impossible de ne pas citer d'avance ces
expériences physiologiques qui se lient d'une manière
SI intime à l'acte de la nutrition et au développement
organique. Nous avons recueilH à cette occasion la plupart
des faits consignés dans les mémoires spéciaux et
dans les ouvrages deSpallanzani, de Plateretti, de Murray
, et surtout de Bonnet dont nous avons présenté
un court extrait. A cette occasion même nous avons
consigné une observation des plus curieuses pour la
NUrUITlON. REPRODUCTION DES PARTIES. l8 5
science, et qui nous a été fournie par le hasard ; c'est
celle qui est relative à l'ablation complète des quatre
cinquièmes de la longueur de la tête dans un Triton qui
a continué de vivre, et très-certainement de respirer
par la peau pendant plus de trois mois, quoique le
moignon de la partie amputée présentât une cicatrice
dont la surface lisse prouvait, même à l'oeil armé d'une
loupe, qu'il y avait une obturation complète de l'oesophage
et du larynx.
N'ayant aucun fait important à ajouter à ce que nous
avons exposé sur ce sujet, nous prierons le lecteur de
vouloir bien consulter cet article , il se trouve présenté
avec détails à la page 206 et suivantes du premier volume
de cet ouvrage.
M. de Siebold a eu occasion depuis d'observer plusieurs
cas de reproduction incomplète des parties dans
les espèces de Triton qui avaient reçu des blessures, ou
dont quelques portions des membres perdues s'étaient
renouvelées par une sorte de force reproductive à laquelle
il a consacré un chapitre dans sa dissertation
inaugurale soutenue sous la présidence du célèbre professeur
Rudolphi (1).
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( I ) DE SIEBOLD, Carol. Theod. Ernest. Ouvrage cité dans le
chapitre suivant, caput. IV, Be vi reproductiva Tritonis nigri.
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