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btaficîiies, plus aussi le mode de leur circulation se
rapproche de ce qu'on retrouve dans leurs larves ou tétards;
car chez ces derniers la respiration branchiale
tst absolument la même que dans les Poissons. C'est
ce que va nous démontrer l'examen que nous allons
faire de cette fonction respiratoire.
Rien n est plus admirable et plus facile à faire que
l'examen delà circulation dans les Grenouilles. Leeuwenhoek
qui l'avait si bien aperçue en avait donné
une idée très-exacte. Mais aujourd'hui à l'aide d'in-
Struments beaucoup plus parfaits, ses observations sont
répétées et vérifiées de bien des manières. La ténuité
des membranes natatoires étendues entre les doigts
des pattes postérieures de la Grenouille, la transparence
du péritoine, celle des vésicules pulmonaires qui
sont larges , et qui peuvent rester gonflées hors de
la cavité abdominale, ont permis de suivre le cours du
sang de la manière la plus exacte et le plus commode.
C'est véritablement un spectacle ravissant, et qui
transporte d'étonnement que ces observations microscopiques.
On ne peut comprendre et trop admirer la rapidité
et la régularité du mouvement du sang dans les
vaisseaux qu'il parcourt d'un côté dans les veines où
le flux est continu et si constant qu il ne serait point
aperçu sans les globules colorés que cette humeur
charrie, et qui se laissent distinguer au milieu de la
portion plus fluide ; et de même dans les artères par les
pulsations et les jets successifs plus ou moins rapprochés
ou éloignés, suivant la force d'impulsion qui leur
est communiquée par les contractions du ventricule
du. coeur.
NUTRITION. RESPIRATION. 55
3o Dô la respiration bhêZ les Batraciens adultes.
Fous avons déjà eu occasion d'exposer, dans les
généralités sur l'organisation des Reptiles (1), comment
les organes respiratoires et cette fonction ellemême
se trouvent modifiés, par le genre de vie, chez
les animaux de l'ordre que nous étudions. Nous commençons
à trouver ici les appareils propres ^à mettre
le sang en rapport avec le fluide ambiant , au moyen
des branchies, à peu près comme dans les Poissons,
et la structure des organes primitifs se conserve ou
persiste plus ou moins longtemps , suivant que le
Batracien doit ou non rester constamment dans l'eau,
où que , séjournant sur la terre, il soit devenu tout à
fait aérien. Dans l'un comme dans l'autre cas , on voit
le premier mode d'organisa tion se perpétuer par le mécanisme
primitif qui appelle et oblige, pour ainsi dire, une
quantité déterminée de l'eau ou de l'air dans lesquels l'animal
est plongé, à pénétrer forcément à l'intérieur
pour se mettre en rapport avec le sang veineux afin de
s'y artérialiser, soit à l'extérieur des branchies, soit à
l'intérieur des poumons.
Ce premier acte s'opère à l'aide des organes destinés à
produire la déglutition, et qui suppléent ainsi au défaut
ou à l'absence de ceux qui sont destinés à l'inspiration
chez la plupart des animaux vertébrés qui sont constamment
à l'air. Cette nécessité devient évidente chez les
Batraciens puisqu'ils sont privés des organes qui appellent
l'air dans des poumons tels au moins que nous les
retrouvons dans les Mammifères et les Oiseaux.
Les Batraciens, en eiiet, manquent de côtes ou
(i) Tome le«' tiu présent ouvrage , page i8o et suivantes.
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