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1 4 6 REPTILES BATRACIENSréciproques
des deux fonctions secondaires de la vieréparative,
que l'on désigne sous les noms de circulation
et de respiration. En effet, le même animal, à différentes
époques de sou existence, sans cesser d'être
lui-même, change de manière de respirer. Par cette
seule circonstance, il s'opère en lui, pour ainsi dire
sous nos yeux , les plus grands changements, non seulement
dans ses formes , dans ses moeurs, dans ses
mouvements ; mais encore, comme il s'en produit un
autre non moins remarquable , nécessité par le mode
de sa respiration ; le Batracien en conservant, pendant
le reste de son existence, les traces qu'on retrouve pour
ainsi dire inscrites dans quelques-uns de ses organes.
Pour donner une idée exacte de la structure et du
mécanisme des organes qui servent à la circulation , et
qui, dans un Batracien adulte, sont toujours dépendantes
du mode primitif et obligé de sa respiration
aquatique, il serait nécessaire d'indiquer préalablement
quelles sont les métamorphoses que cet animal doit
subir, et c'est ainsi que nous y avons procédé dans
l'exposé général de la reproduction des Reptiles, particulièrement
pour cet ordre ; article assez détaillé et auquel
nous renvoyons le lecteur, pour éviter les redites
(1).
Il suffira de rappeler que, dans le premier âge des
Batraciens, la totalité de leur sang est poussée dans les
vaisseaux des branchies ; qu'elle y subit les effets respiratoires
de l'hématose, de sorte que la circulation
est, à cette époque de leur vie, absolument la même
que celle des Poissons, et que leur sang, quand il est
artérialisé, ne revient plus au coeur. Lorsque les bran-
( 0 Tome I«' de cette Erpétologie géaérale, pag. 217 et suir.
NUTRITION, circulation. f^y
chies opt disparuj comme nous le dirons plus tard, et
quand les poumons se sont développés, il s'est opéré
un très-grand changement dans les vaisseaux. Lesbran^
ches principales des artères veineuses, qui portaient
sang noir dans l'épaisseur des branchies où elles se ramifiaient
, éprouvent un changement notable ; les unes
semblent s'atrophier, s'oblitérer, tandis que d'autres
au contraire s'allongent, se dilatent, ou se développent
davantage. Parmi ces artères , les unes, qui, par leur
direction et leur distribution , représentent les carotid
des, vont se porter vers la tête ; un second tronc, de Tun
et de l'autre côté, se distribue dans le membre anté^
rieur ; un troisième plus considérable se porte dans les
poumons correspondants; et enfin un quatrième s'anastomose
bientôt avec celui du côté opposé, pour
n'en former qu'un seul qui constitue l'artère impaire
principale, située sous la colonne vertébrale. C'est une
véritable aorte, laquelle se comporte à peu près comme
l'artère désignée sous ce même nom dans les autres ani..
maux vertébrés. Elle se distribue à tous les viscères
splanchniques, aux organes du mouvement du tronc
et des membres postérieurs.
On conçoit que dans les espèces qui gardent leurs
branchies pendant toute la durée de la vie, ce change,
ment et les conséquences qu'il entraîne, n'ont pas lieu.
Le mode de circulation chez ces Batraciens conserve
à peu près sa disposition primitive. 11 conviendra donc
mieux d'exposer ces modifications lorsque nous aurons
fait connaître celles qu'éprouvent les organes de ia
respiration dans les différentes familles.
Déjà LEEUWENHOEK (1) avait observé le mode de h
il ¿lili