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REPTILES BATRACIENS.
lorsqu'il était hors de la cavité splanclinique , avait été
observé, et le fait était consigné dans les ouvrages ;
mais c'est véritablement au savant physiologiste Robert
Townson qu'on en doit la démonstration par les deux
dissertations qu'il a publiées à Gottingue en 179^^ (1) ;
car c'est lui qui a reconnu et établi, par des expériences
positives , le véritable rôle que remplissent les
organes de la déglutition buccale dans l'acte qui force
l'air de pénétrer dans les poumons, comme le ferait
le piston d'une pompe pneumatique aspirante par les
narines et foulante à travers la Dcl otte.
Au reste, voici en abrégé l'historique des recherches
faites à ce sujet. Malpighi (2), en 1697, et par
suite Morgagni (3), en 1719, avaient observé que
quand on ouvre le ventre d'une Grenouille , les poumons,
qui en sortent aliaissés, ne tardent pas à se
gonfler, et que les muscles qui meuvent le dessous de
la bouche en se dilatant d'abord, puis en se contractant,
forçaient l'air d'entrer dans les poumons. Swammerdamm,
en 1 7 3 8 , dans son Traité sur la respiration (4),
avait parfaitement indiqué ce mécanisme, et il y revient
dans sa Bible de la nature, lorsqu'il observe la
(1) Olservaliones physiologicce de respiratione et absorpCione , ìn-^.
(2) Opera posthuma, edition de Londres, pa». 8. Ex oculari inspectione
constat Ranas ad libitum, aperto ellani thorace, propriosexinanire
folliculos et max etiam ¡urgidos reddere.
(3) Adversaria anatoinica, Animadv. n» 29, pag. I5Q. De Ranee et
testudinis respirationis instrumentis. Inspiratio autcm efficitur iisdem
instrumentis per qiice injerior bucccE pars amplificata et mox contracta
aerem in pulmones compellit.
( 4 ) Tractatus physico-anatomico medicas de respiralione usuque
pulmonum, pag. 89, § 6. Nam resectis musculis tum abdominis , turn
pectoris , imo denudato corde, respirationem , si ila appellare liceat,
musculorum oris ope, quod ipsí prce grande est, adhuc perfici experíí
sumus.
NUTRITION, HESPIRATION. ,5 ,
respiration de deux Grenouilles accouplées au moment
de la ponte, et ainsi que nous l'avons déjà dit (1).
Laurenti , en 1768, dans son Synopsis , exprime par
deux mots ce mode de respiration lorsqu'au en parlant
, il dit : Vicaria gula.
Townson a donné une description détaillée des organes
de la respiration dans la Grenouille et dans la
Salamandre , et M. Martin Saint-Ange les a aussi parfiiitement
décrits et figurés dans son Mémoire sur les
organes transitoires et la métamorphose des Batraciens
(2). Il nous suffira donc d'avoir indiqué ces deux
mémoires aux anatomistes ; car tous les faits importants
relatifs à l'acte de la déglutition de l'air s'y trouvent
parfaitement énoncés, et les figures indispensables
donnent une idée exacte de leurs descriptions.
L'air est donc avalé, comme l'était l'eau dans le
premier âge, par une suite de petits mouvements contractiles
des muscles de la gorge : il pénètre dans la
cavité des poumons par la glotte, à l'aide d'un procédé
, dont le résultat est le même que celui au moyen
duquel nous chargeons la crosse d'un fusil à vent , ou
le réservoir pneumatique d'une fontaine de compression.
Voilà le mécanisme qui remplit le poumon d'air
par un nombre variable et successif des mêmes mouvements,
de sorte que l'inspiration s'opère uniquement
dans la bouche par les narines qui font l'office de courts
tuyaux à soupape. L'inspiration , au contraire, ou le
rejet de l'air inspiré, lorsqu'il a été épuisé de ses principes
actifs , est une véritable éructation opérée par les
(I) Tom. I" du présent ouvrage , pag. 289, note no i.
/ y ^ n T ^ 'Y ^^^ sciences naturelles, tom. XXIV, i83i, pag. 36S,
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