Il
L 4 4 FLEPTILES BATRACIENS.
stance avalée se dissolvent, se changent en un chyme
qui entre peu à peu dans le tube intestinal, et là ce
suc se mêle aux humeurs biliaire et pancréatique.
Une grande partie est absorbée pour pénétrer dans le
torrent de la circulation que nous allons bientôt étudier.
Le résidu des aliments franchitla valvule circulaire qui
garnit le point où s'insère le tube intestinal grêle, dans
sa grosse extrémité. La matière poussée par les contractions
des fibres qui forment les parois du rectum,avance
vers Toriiice extérieur du cloaque, pour être enfin rejetée
au dehors, en même temps que les urines, et dans
un état de dessiccation tel qu'on voit bien que l'animal
en a extrait toutes les parties succulentes ou celles qui
ont pu être hquéfiées et momentanément mêlées à la
masse du sang dans lequel elles sont introduites pour
servir à la nutrition.
Il paraît certain que les Batraciens ne boivent jamais,
et que d'après leur organisation ce modededéglutition
des liquides leur serait impossible ; mais, comme
nous aurons occasion de l'exposer par la suite, nous
verrons que l'absorption des hquides s'opère très-activement
chez eux par la peau et par Fintermède de la
surpeau ou de la membrane muqueuse qui correspond à
l'épiderme, et qui en prend même l'apparence quand
elle vient à se dessécher, ce qui arrive assez souvent
dans quelques espèces exposées trop longtemps à une
chaleur sèche ; circonstance dans laquelle il s'opère
chez ces animaux une très-forte exhalation de l'eau
qui, en prenant la forme de vapeurs, soustrait lexcès
du calorique et combat ainsi l'eifet d'une température
trop élevée, ainsi que nous aurons par la suite occasion
de le faire connaître avec détails.
NUTRITION, CIRCULATION. i45
r De la circulation chez les Batraciens adultes.
On sait que dans tous les animaux chez lesquels les
humeurs nutritives, extraites des ahments par l'absorption
qui s'en opère dans le tube intestinal, avant d'être
tout à fait assimilées et identifiés à l'individu, sont
préalablement poussées dans certains organes appropries
pour y être mises en rapport avec le fluide ambiant,
hquide ou gazeux. C'est ce qui constitue l'acte
de la respiration aquatique ou aérienne. Ces humeurs
se mêlent d'abord au sang; puis elles sont dirigées avec
lui, dans des canaux dits artério-veineux , où elles re
çoivent un mouvement et des directions déterminés
par un organe contractile, agent spécial d'impulsion
qu on nomme le coeur, dont le principal office méca^
nique est celui d'une pompe aspirante et foulante. Les
vaisseaux, les humeurs qu'ils conduisent et Faction gui
leur est imprimée, forment l'appareil de la circulatL.
ISous avons déjà eu occasion d'exposer ces idées ^énerales,
en traitant de cette partie de l'organisation
des Reptiles (1), et nous avons dû le faire kvec assez
de details, parce que les Batraciens en particulier
Offrent sous ce rapport des modifications extrêmement
importantes pour l'anatomie et la physiologie comparée.
Par cela même que nous les avons exposées
d avance, nonsnous bornerons à n'en rappeler ici gue
les principales circonstances.
C'est surtout dans l'ordre des Reptiles Batraciens gue
deviennent évidentes et propres à ia démonstration la
plus positive, les haisons intimes et nécessairement
(0 Tom. Ter. pag. ,54 Erpétologie .^énérale.
REPTILES , VILT.
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