a DES REPTILES BATRACIENS EN GÉNÉRAL.
genre Rana ou Grenouille ; car il avait placé celui des
Cécilies avec les Serpens , et les Salamandres avec les
Lézards. Aujourd'hui cet ordre est devenu tellement
nombreux, par les découvertes que Ton a faites et
les modifications observées dans les formes et les habitudes
des espèces , que leur histoire exige une étude
particulière qui offre aux naturalistes et surtout aux
physiologistes, un très grand intérêt. Aussi les détails
dans lesquels nous allons entrer, formeront - ils
la totalité de ce huitième volume.
Nous avons déjà indiqué les caractères essentiels de
cet ordre ; mais nous allons de nouveau les énumérer
d'abord simplement, pour les développer ensuite et
les comparer avec ceux qui les distinguent des autres
Reptiles.
Les Batraciens ont :
1° Le tronc déprimé , trapu; ou arrondi, allongé ;
awec ou sans queue. La peau nue^ molle , sans carapace
et le plus souvent sans écailles bien apparentes.
2° Les pattes variables par leur présence, leur
nombre et leur proportion; à doigts non garnis
d'ongles crochus , très-rarement protégés par des étuis
simples ou de petits sabots de matière cornée.
3° Le cou nul, ou non distinct de la tête et du
tronc; deuxjcondjles occipitaux joignant le crâne
aux uenèbres.
Le plus souvent des paupières mobiles ; pas de
conduit auditif externe.
5" Un sternum distinct dans le plus grand nombre;
mais non uni aux côtes qui sont alors très-courtes
ou nulles.
6° Le coeur a une seule cavité i^entriculaire ; a oreillette
simple et unique en apparence.
DES REPTILES BATRACIENS EN GÉNÉRAL. 3
7o Organes génitaux externes nuls chez les mâles i
oeufs à caque membraneuse, pondus le plus souvent
avant la fécondation et grossissant après la ponte ;
petits subissant des transformations.
On pourrait croire d'après cette énumération des
caractères, dont plusieurs présentent une sorte d'incertitude,
qu'aucun d'eux n'est absolument essentiel,
et cela semblerait être vrai pour la plupart, si on les
considérait isolément; cependant, d'après les observations
qui vont suivre , on verra que toutes ces notes
sont véritablement propres à faire distinguer les Reptiles
Batraciens de tous ceux qui ont été rapportés
aux trois autres divisions précédemment étudiées. En
suivant effectivement la série des numéros indiqués
ci-dessus, et en comparant les particularités qu'ils
énoncent, nous verrons qu e toutes présentent des différences
notables , sur lesquelles nous devons insister.
1° Toutes les espèces de Batraciens, les Géciloïdes
exceptés, ont la peau nue, sans aucune apparence
d'écaillés et sans test complet. Cette circonstance suffira
pour les faire distinguer d'abord de la plupart
des Sauriens et des Ophidiens, dont les tégumens
sont protégés par des lames cornées, le plus souvent
placées en recouvrement les unes sur les autres, ou
comme enchâssées dans l'épaisseur de tubercules correspondans.
Nous devons rappeler cependant que les
Caméléoniens et les Geckotiens ont, par cette circonstance
même de la privation des écailles , quelque
ressemblance avec les Batraciens munis d'une queue,
et d'une autre part, que si les Cécilies se rapprochent
des Amplîisbènes et des Chirotes, parce qu'elles offrent
quelques apparences d'écaillés ; le mode d'insertion de
I.