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mesuré la longueur de deux cordons ou chapelets
doeuis pondus par une femelle de Crapaud commun
et il leur a trouvé quarante-trois pieds de longueur •
le nombre des oeufs était de douze cent sept; Le plus
ordinairement le mâle aide sa femelle dans cettesorte
d accouchement en tirant les oeufs avec les pattes de
derrière, et de temps à autre on voit qu^il lance par
son anus de petits jets de liqueur spermatique desti-
Bee a les féconder, ainsi que l'a représenté Roësel (1)
Quelquefois plusieurs mâles se succèdent dans cette
operation ; quand le premier a épuisé sa liqueur pro.
lifique, Il abandonne la femelle en travail, et un autre
maie , le plus ordinairement, ne tarde pas à le remplacer
dans cette fonction. D'autres fois, c'est tout le
contraire ; un même mâle sert successivement à la fécondation
de deux ou trois femelles (2). On s'est as
suré que les femelles privées du mâle, et chez lesquelles
cependant les oeufs sortent comme involontairement
ne propagent pas leur race. Ces oeufs sont inféconds
comme ceux des oiseaux ; ils sont stériles et ne tardent
pas a s altérer ; cela arrive même à ceux de ces oeufs
qui ont été pondus avant l'accès du mâle. La tempéra
ture de l'eau dans laquelle s'opère Facte de la fécond¡-
tion ralentit et prolonge la ponte quand elle s'abaisse
tandis qu'elle lactive et semble la hâter quand ell^
s eleve. L est un fait reconnu j^ar MM. Presvot et
Dumas , et dont ils ont profité pour faire les observa
e ™ - Et il ajoute :
CD Pl. XIII, iig. a,pag. 56.
ORGANES DE LA REPRODUCTION. I9 9
lions curieuses qu ils ont publiées à ce sujet (1). Ils
ont décrit avec soin les changements qu'ils ont vus
s'opérer dans des oeufs de Grenouilles qu'ils ont observés
avec la plus grande attention et sans interruption
pendant plusieurs jours après la ponte, en tenant
compte de tous les phénomènes qui se passent alors.
Le premier est l'absorption de l'eau qui les gonfle et
qui les fait grossir à un tel point, que chacun d'eux ,
après une immersion de quatre heures , a augmenté
en volume de près de trois quarts, dilatation à laquelle
se prête l'enveloppe ou la membrane extérieure
de l'oeuf à travers laquelle s'opère une sorte d'endosmose.
Cette action est si puissante , qu'il nous est arrivé
plusieurs fois, après avoir déposé dans des bocaux
du frai de Grenouille nouvellement pondu et
même la totalité des ovaires tirés du corps de la femelle
, de voir ces vases éclater sous nos yeux par la
violente dilatation qui s'opérait dans la masse.
MM. PRESVOT et DUMAS ont répété les expériences
de Spallanzani sur la fécondation artificielle des Grenouilles
; ils ont extrait des testicules et des canaux spermatiques
la liqueur prolifique ; ils l'ont délayée dans
l'eau où ils avaient déposé un certain nombre d'oeufs
pondus sans le secours des mâles, et qu'ils savaient
devoir être inféconds ou stériles ; et afin de mieux juger
de ce qui arriverait, ils ont placé dans un autre vase
et dans les mêmes circonstances , un pareil nombre de
ces mêmes oeufs, mais avec de l'eau pure. Ils n'ont
pas tardé à reconnaître , par cet examen comparatif,
qu'ils avaient donné la vie aux premiers oeufs , tandis
(i) Annales des sciences nàturelles, tora. II, 1824, in-8, pag.i07.
Mémoire sur la génération.
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