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y 5 0 BAT RAC I ENS ANOURES.
positivement sur le milieu de la ligne qui va directement du
coin de l'oeil à l'extre'mité du nez.
Couchées le long du tronc, les pattes de devant s'e'tendent un
peu au delà des aines; celles de dei'rière, dirigées dans le sens
opposé, dépassent le boutdu museau, de la moitié de la longueur
du quatrième orteil.
Si les doigts n'étaient pas un peu déprimés , ils seraient cylindriques
, car ils ne sont pas pointus ; ils ont tous un léger renflement
sous chacune de leurs articulations ; le premier s'insère
un peu en arrière des autres, aussi est-il le plus court ; après lui
c'est le quatrième ; vient ensuite le second ; en sorte que c'est
le troisième qui est le plus long des quatre. Les orteils sont distinctement
plus aplatis que les doigts, et se rétrécissent légèrement
en s'éloignant du tarse ; comme la membrane qui les réunit
est assez courte, et qu'elle l'est également entre eux tous, et
que les quatre internes augmentent graduellement de longueur,
tandis que l'externe est aussi court que le second; il en résulte
que le premier est presque entièrement engagé dans cette membrane,
mais que le second, ainsi que le cinquième, ne l'est
que dans la moitié de son étendue, le troisième dans le tiers et
le quatrième dans le quart seulement.
Les deux pièces osseuses en forme de plaques tranchantes et
un peu couchées en dedans qui arment la région sous-métatarsienne
sont placées obliquement à la suite l'une de l'autre ; la
première, qui est la plus forte, est presque aussi longue que
le second orteil et située sous le premier métatarsien ; la second
« , qui est deux fois plus petite, est placée à la racine des
deux premiers métatarsiens.
On pourrait considérer la peau comme étant partout parfaitement
lisse, si l'on ne voyait éparses sur le dessus du tronc
un certain nombre de verrues glanduleuses d'un assez grand
diamètre relativement à la grosseur de l'animal, mais fort peu
saillantes ou à peine convexes.
COLORATION. Les parties supérieures de ce Batracien présentent
sur un fond olivâtre après la mort, peut-être vert pendant la
vie, d'énormes taches brunes plus ou moins allongées, plus ou
moins élargies, mais toutes confluentes ou s'anastomosant diversement
, de manière à former une sorte de marbrure. Toutes
les régions inférieures sont blanches, excepté cependant chez les
mâles, dont la gorge est colorée en noir.
PHANÉROGLOSSES BUFONIFORMES. G. UPÉRODONTE. I. YST
DIMENSIONS. TcUe. Long. 1" 8"'. Tronc. Long. 8"'. Mcm//.
aniér. Long. 3" 5"'. Memh. poster. Long. G" 2"'.
PATRIE. Cette espèce a été découverte par M. Leschenault, k
Moniavnlle, dans l'intérieur de la Péninsule de l'Inde. '
Ohserçaùons. Nous n'osons pas affirmer que la Rana sj-sloma
de Schneider soit positivement la même espèce que notre Upérodonte
marbré ; mais nous croyons bien qu'elle en est beaucoup
plus voisine que le Breviceps gibhosus^ auquel la plupart des
auteurs l'ont rapportée. Nous nous fondons pour cela sur ce que
Schneider dit positivement : i" que sa Rana sjsloma a les orteils
réunis par une courte membrane, ce qui est effectivement le cas
de notre Upérodonte marbré , et non celui du Bréviceps bossu ;
2» qu'elle est marbrée de brun en dessus, mode de coloration
qui se retrouve chez l'Upérodonte et ïion chez le Bréviceps. D'un
autre côté il nous semble que Schneider, qui a si justement fait
remarquer que les cuisses de sa Rana sj-sloma sont cachées sous
la peau du tronc , n'aurait pas omis de signaler que la même
chose existait pour le haut du bras, si c'eût été un Bréviceps
qu'il décrivait ; or l'Upérodonte a le bras libre dans toute sa longueur
; puis la patrie de cette espèce est la même que celle de la
nôtre ; enfin, pour qui sait apprécier le talent d'observation qui
se montre à chaque page dans les écrits de Schneider, il est évident
que cet habile naturaliste, qui a décrit d'après nature et sa
Rana breviceps et sa Rana sj-sioma.^ ne les aurait pas séparées si
elles n'eussent été des espèces différentes.