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6 4 REPTILES BATRACIENS ANOllRES.
condyles occipitaux, à peu près comme dans les mammifères
et les poissons cai^tilagineux plat^iostomes. Les
autres vertèbres qui suivent ont i^énéralement la partie
la plus solide, ou du moins la plus épaisse, celle
qu'on nomme le corps, légèrement déprimée au lieu
d'être arrondie. Jamais on ne voit sur les côtés les facettes
articulaires qui reçoivent les têtes des côtes chez
les autres animaux. En outre, ce qui tient lieu de fibrocartilage,
dans leur articulation réciproque, est représenté
par une sorte de pièce osseuse lenticulaire,
qui, le plus souvent, finit par se souder à la partie postérieure
de la vertèbre antérieure, et qui, par son autre
face, est reçue dans une concavité que présente en avant
le corps de la vertèbre qui suit. Dans le Pipa, suivant
l'observation et la figure que Schneider nous a laissées,
on sait que les deux premières vertèbres sont soudées
en une seule. On voit en outre que les deux vertèbres
suivantes ont des apophyses transverses excessivement
longues, que l'on pourrait regarder comme des côtes
droites, mais soudées aux pièces correspondantes. Dans
ces mêmes vertèbres, les apophyses épineuses ou dorsales
varient; en général, elles sont courtes, inclinées
les unes sur les autres , et placées en recouvrement.
Dans quelques espèces , ces éminences sont confondues
tout à fait avec les apophyses articulaires et transverses
, de manière à former sur la peau une sorte de
bouclier ou de test rudimen taire analogue à la carapace
de quelques Tortues. C'est ce qu'on peut observer,
avec des degrés plus ou moins considérables de développement
, chez les espèces de Brachycéphales , de
Cératophrys et de Phrynocéros. Les apophyses transverses
varient pour la longueur et la direction ; d'abord
l'atlas n'en a pas , c'est là son caractère, et cette même
ORGANES DU MOUVEMENT. OS. 65
vertèbre se soude avec la seconde, au moins dans le
Pipa adulte. Ensuite , dans les diverses espèces , il y a
des modifications ; en général c'est dans la troisième et
la quatrième vertèbre que ces apophyses transverses
sont les plus larges et toujours étendues horizontalement.
C'est chez le Pipa qu'elles nous ont paru être
plus longues, et d'autant plus qu'elles sont encore
augmentées par la présence d'un petit cartilage qui
semble en être la continuation. Enfin , chez la plupart
des espèces , les apophyses transverses des trois dernières
vertèbres qui précèdent les pelviales ou sacrées
sont légèrement dirigées en sens inverse , c'est-à-dire
portées un peu en avant (1).
La vertèbre pelviale ou sacrée est tout à fait distincte
des autres par l'étendue considérable que prennent ses
apophyses transverses, destinées à recevoir les os
coxaux ; mais le mode de cette articulation varie. Tantôt
, comme dans les genres qui ont les cuisses postérieures
très-longues, ainsi qu'on le voit dans les
Grenouilles et la plupart des Rainettes, les os des
hanches sont véritablement mobiles sur l'échiné en totalité.
Alors les apophyses transverses sont allongées,
arrondies , légèrement dirigées en arrière, et terminées
à leur extrémité en dehors par une facette articulaire
qui permet aux os iléons , ou plutôt à l'ensemble du
bassin de se mouvoir en totalité et de constituer une
sorte de levier double dont le mécanisme, comme
(1) f^oyez pour lechine de ces Batraciens Anoures et à auatre
p a t t e s : ^
ROESEI., liist. Banar., tab. VU, X l î , XVI, XIX, XXI et XXIV
LUVIER, Ossem.foss.,torn. V, 2e part-, pl. XXIV, fiff. 28, 20.
SCHNEIDER, Mist. Amph. Fasc. I, pl. i pour le Pipa •
DUGES, pl. IV, fig. 3o. i R
V a s Al t ena , J5airacA. anatom., tab. I.
REPTILES, VIII. 5
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