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3 L 4 BATRACIENS ANOURES ËN GENERAL,
par l'intermède des nerfs et avec la rapidité de l'éclair,
d'une part les perceptions venues du dehors , et de
l'autre cette sensibilité qui gouverne et régit, comme
une puissance autocratrice, tous les rouages si compliqués
de la machine animale.
» La circonstance fortuite qui, en 1789, fit découvrir
à Galvani l'excitabilité des muscles lorsqu'il
venait à toucher les nerfs qui se distribuent dans ces
organes et le mouvement rapide de contractilité qui
est produit par l'action réunie de deux métaux hétérogènes
, est certainement due à l'organisation du
Reptile Batracien qui avait donné lieu à tant d'autres
découvertes physiologiques. L'explication théorique
du physicien de Bologne, accueillie d'abord, fit attribuer
ces effets à un nouvel agent ou à un fluide particulier
différent de l'électricité et qu'on nomma galvanique.
Volta , combattant cette opinion, démontra,
par un grand nombre d'expériences , que tous les phénomènes
observés étaient dus au développement de
l'électricité qui se produit constamment lorsque deux
métaux, dans un état différent par leur nature, se
trouvent en communication au moyen d'un corps hu^
mide interposé, et que dans le cas particulier où leur
action s'exerce sur les nerfs, ceux-ci n'étaient réellement
qu'une sorte de conducteurs présentant un
mode d'écoulement très-facile. D'après cette théorie,
il composa des appareils dont l'action était continue,
et dont l'énergie devenait d'autant plus grande que
le nombre des plaques métalliques^, et surtout que leur
surface, était plus considérable. On sait que cette machine
ingénieuse est devenue ainsi l'un des plus puissants
instruments de physique et de chimie , à l'aide
duquel on est parvenu à découvrir la composition d'un
BATRACIENS ANOURES EN GÉNÉRAL. 3I 5
grand nombre de corps dont les éléments ou les principes
constituants ont été pour la première fois séparés
dans la potasse , la soude , la chaux , la baryte , etc.,
substances que les chimistes avaient jusqu'alors considérées
comme des corps simples.
» En énonçant la découverte dont nous venons de a
parler, nous avons soin de citer dans nos cours l'observation
du même fait consigné, vers le milieu du
16® siècle, dans un ouvrage bien savant, où l'expérience
se trouve parfaitement indiquée ; c'est la Bible
de la nature de Swammerdam, dans laquelle on voit
les appareils destinés à mettre leur résultat en complète
évidence. Voici un extrait de ces passages , dont
nous présentons également le texte en note.
» Faisant des recherches sur la contractilité des
muscles, Swammerdam explique d'abord pourquoi il
a choisi les Grenouilles pour faire ses expériences.
Dans ces animaux, dit-il, les nerfs sont très-apparents
; il est facile de les découvrir et de les mettre à
nu ; en outre, il est aisé de reproduire les mouvements
des muscles en les ressuscitant par l'irritation des
nerfs (1). Il raconte comment il a rendu évidente la
contraction d'un muscle séparé de la cuisse d'une Grenouille
(2), et de quelle manière il a fait ses expériences,
en 1658, devant le grand duc de Toscane.
Comme on peut reconnaître dans cette narration un
véritable fait galvanique, nous croyons devoir le rapi
i ) Voyez page 102 , note i.
(2) Oportet musculum laxè per vitreum tubulum transmiUereC«), ac
utrumque ejus tendinem subtilibus duabus aciculis (bb) trajicere et
has in segmento suberis defigere. Si dein nervum (c) irritaveris , videbis
musculum capitula acicularum ad se mutuo adducete {dd) et ventrem
musculi notabiliter crassiorem fieri. Jbid,, pag. 840.
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