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4 8 REPTILES BATRACIENS.
qui traduisent, à peu près exactement, les caractères de
chacun des groupes qu'elles servent à désigner.
Le premier sous-ordre, celui des Péromèles, quoique
présenté sous un nom nouveau, avait été établi d'après
les indications de Schneider et de nous-mêmes , par
Oppel, Merrem, Cuvier, Fitzinger; mais il nous avait
laissés dans une grande hésitation, car ces Pieptiles,
ainsi cjue nous l'avons fait connaître plus haut, sont
d'une forme tout à fait anomale et tiennent une sorte
de milieu entre les Serpens et les Batraciens d'une
part, et de l'autre, ils semblent faire le passage de la
classe des Reptiles à celle des Poissons.
Quant aux deux autres sous-ordres, leur établissement
dans la science est déjà fort ancien, puisqu'il da te
au moins de l'année 1804, époque à laquelle nous proposâmes
pour la première fois dans la zoologie analytique
, de partager les Batraciens en espèces qui perdent
la queue à une certaine époque de leur vie, et en
espèces qui, au contraire, conservent toujours cette
partie de leur échine. Nous avions même désigné ces
deux groupes sous les deux noms précédemment indiqués
; noms que la plupart des naturalistes et des anatomistes
ont adoptés dans leur langue, presque dans
tous les pays.
Les Péromèles étant peu nombreux ont été aisément
et assez naturellement répartis, d'après la forme des
dents, la structure et le tissu papillaire de la langue et
la situation relative d'une paire de fossettes creusées
sur les parties latérales ou inférieures du museau,
dans quatre genres qui ne constituent qu'une seule et
même famille, appelée celles des Céciloïdes.
Quant aux Anoures, dont on compte aujourd'hui
plus de trois cents espèces, nous nous sommes vus
CLASSIFICATION ADOPTEE. 49
forcés de les partager d'abord en deux sections principales
, puis de subdiviser celles-ci en plusieurs familles
dans lesquelles il a fallu établir un très-grand
nombre de genres réellement fort distincts. Les deux
grandes sections de ce sous-ordre des Anoures comprennent,
savoir : la première les espèces qui ont une
langue charnue et bien distincte, ce que nous avons
voulu exprimer par le nom de PHANÉROGLOSSES (1) ; la
seconde réunit les espèces qui sont privées de cet organe
et que nous avons dû désigner, par opposition, sous
un nom qui pourrait signifier Crapauds sans langue ,
PHRYNAGLOSSES (2).
Dans la section des Phrynaglosses on n'a rangé
jusqu'ici que les genres Pipa et Xénope ou Dactylèthre,
constituant à eux seuls la famille des Pip^
FORMEs. Les Pipas n'oiî'rent aucune sorte de dents,
les conduits gutturaux de leur oreille sont à peine
distincts, et les doigts de leurs pattes antérieures
sont divisés à leur extrémité libre en plusieurs petites
pointes (3). Les Xénopes ont la mâchoire supérieure
garnie de dents ; une grande fosse au milieu
de la portion postérieure du palais dans laquelle
aboutissent les deux trompes d'Eus ta chi ou conduits
internes de l'oreille ; les doigts des pattes de devant
sont coniques , allongés , pointus et simples à leur extrémité
libre.
L'absence ou la présence des dents fixées dans les
(1) De év i d e n t , et de yxws-crr), langue. Nom donné par
Wagier.
(2) De cfpuvo?, crapaud , de m p r iva t i f , et de yxSircr-^, langue , que
Wagier avait désigné sous le rom à'Jglosses , mot employé par de
Géer pour un sous-ordre des insectes.
(3) Ce qui a fait désigner ce genre par le nom à!Astérodaclyle,
doigts en étoiles. Wagier.
REPTILES , VIII 4