170 REPTILES BATRACIENS.
6' Be l'absorption et de Vexhalation de Veau
par la peau.
Townson , dans ses expériences sur l'absorption ,
commence par établir que les Batraciens ne boivent jamais
, et qu'ils ne le pourraient pas , parce que l'eau
entrerait par leur larynx qui est ouvert toutes les
fois que le plancher de la bouche est dilaté ou abaissé,
et que le fluide aqueux qu ils peuvent introduire dan¡
leur corps ou en expulser est obligé de passer par k
peau. Il avait observé qu'une Grenouille qu'il soignait,
venait à diminuer considérablement de volume et à
s'affaiblir quand elle manquait d'eau, ou lorsqu'elle
restait trop longtemps hors de ce liquide , mais qu'elle
reprenait très-rapidement son volume , son poids , ses
forces et sa vigueur, quand elle se trouvait replacée
dans son élément i^ivori. Telle f u t , dit-il, l'occasion de
ses premières recherches.
Des Rainettes vertes, qu'il conservait dans une
cuvette rempHe d'eau, lui offrirent le même phénomène
, avec cette différence que si par hasard quelques
unes s'échappaient et restaient hors du vase,
on les trouvait, au bout de peu d'heures, tellement
exténuées , que , lor^sque même on les replaçait dans
leau elles ne pouvaient se rétablir. Par un traips sec
et chaud, elles fuyaient l'ardeur du soleil en cherchant
l'ombre ou en entrant dans l'eau; mais lorsque l'air
était froid et humide elles n'entraient pas dans l'eau, et
même dans ce cas elles pouvaientse passer de ce liquide
pendant plusieurs jours. Quelques Grenouilles rousses
qui raanquaientdeau allèrent se cacher dans une sablière
remplie de sciure de bois, et là elles conti-
NUTRITION. ABSORPTION. EXHALATION. LYI
nuèrent de vivre beaucoup plus longtemps que si elles
eussent été exposées à l'air, très-certainement parce
que l'évaporation ne s'y faisait plus. Aussi, quand on
projetait quelques gouttes d'eau sur ce sable, elles se
trouvaient mieux. Quand on plaçait un peu d'eau sur
une vitre , contre laquelle se trouvaient accrochées
quelques Rainettes vertes , on voyait qu'elles venaient
y appliquer leur corps autant qu'elles le pouvaient.
Après s'être bien assuré du fait en lui-même, M. Townson
entreprit de se livrer à quelques expériences pour
apprécier quelle pouvait être la quantité d'eau qui
était absorbée dans un temps donné , et celle du liquide
évaporé. Il en présente un grand nombre , desquelles
il tira la conclusion qui suit :
Souvent les Grenouilles ahsorhent un poids d'eau
égal a celui de la totalité de leur corps ; cette absorption
se fait en peu de temps , et seulement par la surface
inférieure du cojps.
M. Edwards a suivi ces mêmes expériences pour
apprécier la perte du poids des Grenouilles dans l'air
et dans le vide ; la durée de leur vie , quand on les asphyxie
comparativement , dans le vide et dans l'eau.
Il a indiqué les fluctuations que ces animaux ofirent
dans l'absorption et dans la transpiration, examinées
d'heure en heure dans l'état de vie ou de mort ; dans
l'air sec ou humide, et plus ou moins chaud, sous
l'influence des températures de 0 à 30 degrés.
C'est ici que nous devons parler d'un fait trèscurieux
observé un grand nombre de fois, relativement
à des Crapauds trouvés vivants dans des cavités
humides où ils paraissaient avoir vécu sans prendre
de nourriture. INous consignons en notes quelques