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^^^ RRPTILES BATRACIENS.
celles qu'ils ont sont trop courtes et ne sont pas liées
entre elles de manière à former des cerceaux élastiques
autour de la cavité tlioracique. Nous ne trouvons plus
chez eux cette admirable disposition des parois solides,
et cependant expansibles et contractiles, qui remplissent
l'office d'un véritable appareil pneumatique.
Ne pouvant attirer l'air ou l'eau par le vide qui s'y
opérerait, ils en appellent successivement de petites
portions dans la plus grande ampleur que puisse
prendre la cavité de leur bouche; en abaissant l'hjoïde
et tout le plancher qu'ils éloignent ainsi de la voûte
palatine. Par ce mouvement d'abaissement l'air ou
l'eau du dehors s'insinue par les trous des narines pour
remplir le vide de la bouche, alors la langue s'applique
sur l'orifice intérieur qui a livré passage au
fluide liquide ou gazeux qui se trouve ainsi séquestré.
Voilà une véritable inspiration buccale, suit un second
temps ou stade pendant lequel l'animal opère l'acte de
la déglutition et la petite portion de fluide contenu
dans la bouche est forcée de passer soit dans la gorge ,
s'il est liquide ; soit dans la glotte , si c'est de l'air qui
doit être avalé.
Chez les Batraciens qui ont une respiration aquatique,
le gosier ou l'oesophage offre latéralement trois
ou quatre fentes ou trous qui mènent l'eau aux branchies.
Chez ceux qui ont des poumons , la petite portion
de gaz sur laquelle s'opère le mouvement de la
déglutition est forcée de passer par la glotte qui est
toujours située dans la bouche , et par une série successive
des mêmes actes, cet air est poussé par petites
doses dans la cavité de Fun et de l'autre poumon qui
se gonflent, et dans lesquels s'établit l'opération chimique
et vitale que l'on nomme hématose. On voit
NUTRITION. RESPIRATION. l5y
donc que le mécanisme qui produit les mouvements
analogues à ceux de l'inspiration, reste à peu près le
même dans les deux cas où l'animal soumet tantôt à
l'air, tantôt à l'eau , soit la totalité , soit une portion
de son sang, qui s'y trouve poussé par le coeur ou dans
les ramifications des artères veineuses branchiales ou
dans les cavités celluleuses des poumons.
Aucune classe d'animaux et à plus forte raison aucune
famille parmi les vertébrés, n'offre autant de variétés
dans la structure des organes respiratoires que
n'en présentent les Batraciens, même à l'état adulte.
Quoique ce soit un caractère commun à toutes les espèces
d'être munies de deux poumons, ces organes varient
constamment par leur volume, leurs formes, et
leur disposition anatomique. Dans toutes les espèces
qui ont le ventre large et court, comme les Raniformes,
les poumons prennent beaucoup plus d'étendue
transversale ; ils sont plus gros et plus courts :
généralement ils sont transparents, très-vésiculeux et à
cellules arrondies ou polygones fort distinctes. C'est
même, comme nous l'avons déjà indiqué , une circonstance
qui fournit aux physiologistes une occasion
facile de démontrer les phénomènes que produit la circulation
pulmonaire. En effet, lorsqu'on fait une ouverture
au ventre de ces animaux, les poumons sortent
par la plaie, et au lieu de s'affaisser sur eux-mêmes ,
on les voit souvent se gonfler par l'effet de petits mouvements
de déglutitions successives de l'air contenu
dans la bouche. Alors les cellules se développent, sans
pouvoir se vider , parce qu'aucune pression n'est
exercée sur elles, et l'observateur, à l'aide d'une forte
lentille ou du microscope, peut suivre le cours du sang
dans les vaisseaux que cette humeur parcourt, et il
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