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6A REPTILES BATRACIENS ANOURES.
le composent , les rapproche, juscfuà un certain
point, (le quelques poissons , tels que les Murénophis,
les Aptériclitlies, et des Opliitliens en général. Leurs
vertèbres ont toutes la même forme , et par leurs apophyses
elles donnent attache ou insertion à des muscles
qui sont les mêmes et se reproduisent régulièrement
entre chaque pièce pour produire des mouvements analogues
dans toute la longueur du corps, de sorte que
la locomotion s'opère par une suite de sinuosités ou
d'ondulations à la manière des Serpents, qui s'appuient
dans des sens alternativement opposés. C'est encore
ainsi que se meuvent les dernières espèces de Batraciens
Urodèles, qui, vivent habituellement dans l'eau
tels que les Sirènes, les Protées, les Ménopomes, les
Amphiumes, dont les pattes incomplètes ou trop
courtes, ne peuvent supporter le poids du corps ; mais
leur queue convertie en une nageoire verticale, élargie
dans ce sens, et considérablement comprimée , leur
sert de rame ou d'aviron pour diriger leur corps au milieu
du hquide qu'ils frappent successivement à droite
et à gauche, quaud ils veulent se porter en avant.
On conçoit que pour donner une idée exacte de la
structure des Batraciens, sous le rapport des organes
destinés au mouvement, et avant de faire connaître
les divers modes de leurs translations volontaires, il
est devenu nécessaire de les examiner successivement
dans les trois sous-ordres que nous venons d'indiquer.
l" Organes du mouvement dans les Anoures.
Nous commencerons donc par celle des Anoures à pattes
toujours inégales enlongueur, etdontle type sera la Grenouille.
Les parties sont d'ailleurs mieux développées
dans cette espèce, et elles pourront nous servir comme
termes de comparaison. Nous étudierons d'abord la
ORGANES DU MOUVEMENT, o s . 6 3
forme de leur squelette, les modifications que ses diverses
parties ont dû subir, puisque, par leurs dimensions
variables , la plupart ont changé la forme des régions
auxquelles elles correspondent, et modifie par
cela même leurs mouvements et leurs habitudes. Nous
donnerons une idée générale des muscles, et enfin nous
ferons connaître la mécanique de leur mode de station,
de progression et de natation, dans leur état parfait
ou du moins sous leur dernière forme.
Le squelette est formé par le tronc et les membres
dont la structure et la composition sont tout à fait différentes
de celles des autres Reptiles. On y voit cependant,
comme dans tous les vertébrés, une tête, une
échine, et une sorte de poitrine incomplète.
L'échine est composée le plus souvent de dix vertèbres,
et comme elles sont toutes dans la même direction
, on ne peut réellement y distinguer aucune région'
du cou, du thorax ou des lombes. Nous nommerons
donc tout simplement vertèbres, les six ou sept
premières pièces qui suivent la tête ; mais nous examinerons
à part la vertèbre sacrée ou pelviale, celle
qui reçoit les os coxaux, et la coccygienne ou caudale
qui termine en arrière cette colonne.
Considérées dans leur ensemble, les sept premières
vertèbres présentent des caractères particuliers. D'abord
aucune ne reçoit de véritables côtes arquées. Quelquefois
seulement celles-ci se trouvent plus ou moins
prolongées par des appendices articulés ou soudés sur
les apophyses transverses, étalées presque horizontalement.
L'atlas ou la première vertèbre présente une
circonstance unique parmi les Reptiles, c'est qu'elle
est creusée antérieurement de deux petites cavités ou
fosses articulaires destinées à recevoir la tête par ses