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REPTILES BATHACIENS.
lesquelles il a décrit et figuré les muscles dans les Grenouilles
et les Tritons. Funk en 1827 (1) avait fait
connaître cet appareil dans la Salamandre terrestre,
et en 1819 Rusconi (2) cette même disposition dans le
Protée Anguillard.
Voici, bien en abrégé, d'après M. Dugès , quelle
est celte structure dans les Batraciens Kaniformes :
1 hyoïde est formé de pièces moyennes ou impaires,
le plus souvent cartihgineuses, et de tiges latérales
paires , sortes de cornes le plus souvent recourbées.
Les antérieures qui sont liées au crâne et flexibles
représentent les cornes styloïdiennes; deux autres'
plus solides et plus larges, fixées à la partie postérieure
de la plaque moyenne ou du corps de l'os, viennent
entourer le larynx; ce sont les cornes thyroïdiennes.
Les principales variétés de ces pièces, pour
les Batraciens de notre pays , étudiés par M. Dugès,
sont ainsi indiquées: la plaque moyenne est remarquable
par sa largeur dans les Grenouilles, par sa
longueur dans les Crapauds, par sa brièveté de devant
en arrière , et par son échancrure antérieure dans les
Rainettes, les Alytes et les Bombinateurs. Sur le trajet
des branches styloïdiennes , les Grenouilles offrent
deux petits ailerons. Dans le Crapaud brun les cornes
thyroïdiennes s'élargissent beaucoup. Dans les Alytes
et le Crapaud à ventre couleur de feu, le corps de
1 hyoïde est plus solide, et cependant percé à son centre
M. Dugès a décrit, page 124 , § 4, les muscles qui
viennent se fixer sur cet appareil : ils proviennent de
la mâchoire inférieure, du sternum , du scapulum, du
(1)£oc. cil., pl. II, fig. J^, 21.
(2) Loc cit., ?pl. IV, ÏO. _ ; , I
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NUTRITION. DIGESTION. i3 y
rocher, de l'os temporal ou de l'apophyse mastoïde.
Quant aux parties correspondantes dans les Urodèles,
elles sont le résultat des modifications qu'ont
subies les parties destinées à soutenir les branchies.
Dans la Salamandre terrestre , l'os moyen, ou plutôt
le cartilage impair est soudé aux cornes thyroïdiennes
et constitue une sorte de chevron, dont chaque
branche laisse un grand espace libre , une sorte de fenêtre.
Les branches antérieures sont minces et courtes,
et ne tiennent pas au crâne. Dans les Tritons, les
cornes thyroïdiennes , après avoir formé le chevron fenêtré
, se prolongent en une tige conique, pointue et
cartilagineuse. Dans la Sirène l'appareil hyoïdien est
beaucoup plus développé ; il l'est aussi d'une autre
manière dans le Protée Anguillard, mais véritablement
il est alors beaucoup moins destiné par sa conformation
à la véritable déglutition , qu'à l'acte de la
respiration aquatique. Cette double action est bien
remarquable, car elle mène au mode que nous retrouvons
dans les Poissons, comme nous l'indiquerons
mieux en traitant de l'organisation des branchies.
Nous reviendrons, au reste, sur l'examen de l'os
hyoïde, lorsque nous traiterons des têtards, à l'article
de la reproduction, et quand il faudra faire connaître
leur manière de respirer à cette époque de la vie,
qui, chez le plus grand nombre, se trouve tout à fait
différente de celle qu'ils doivent employer à l'état parfait.
Nous pouvons dire d'avance que dans le premier
âge les branchies sont soutenues par les cornes inférieures
ou postérieures de l'hyoïde qui en déterminent
le nombre et la forme, de sorte que par cela même, et
en conservant les mêmes rapports, ces cornes dénotent
les transformations que l'on retrouve ensuite dans
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