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6 0 8 BATRACIENS ANOURES.
/¿¡r/cop/)y//rt/rt.Gravenh. Délie. Mus. zoo]. Vratil. Fasc. I ,
pag.01.
Jfy-psiloas leucophj-llaius. Tschudi. Classif. Batrach. Mélll. SOciet.
scienc. nat. Neuch. torn. 2 , page 72.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce s'éloigne de toutes celles de'crites pre'cédemment,
par la brièveté et la forme de sa tête, qui est presque
tout à fait plane en dessus, les yeux étant à peine saillants. A
partir de ceux-ci, les côtés , qvii sont verticaux, se rapprochent
l'un de l'autre , en angle obtus , un peu arrondi au sommet. Celui
ci correspond au bout du museau, qui est lui-même vertical,
et de chaque côté duquel, tout au haut, s'ouvrent les narines,
dont le contour est circulaire et dirigé latéralement. La tête, en
arrière des yeux, est un peu plus étroite qu'au niveau de ces derniers
, où sa largeur est d'un cinquième plus étendue que sa longueur
totale. Le Canthus roslralis est arrondi, et la région frênaie
tin peu concave en arrière |du trou nasal ; tandis que la surface
delà mâchoire supérieure est légèrement convexe. La longueur
de la fente palpébrale est égale à la distance qu'il y a entre l'extrémité
du museau et le bord antérienr de l'orbite. La circonférence
du tympan, qui est moins distinct que chez les autres espèces,
n'a guère que la moitié de celle de l'ouverture de l'oeil. Le
contom- de la bouche est en demi-cercle. Le tronc, à moins qu'on
ne l'observe chez des femelles dont les ovaires sont pleins, ce qui
le rend fortement arrondi de chaque côté, conserve jusqu'aux hanches
la même largeur que la partie postérieure delà tête , après
quoi il se rétrécit brusquement en angle aigu. La longueur des
membres thoraciques est la même que celle du tronc ; étendus en
avant, les membres postérieurs atteignent au bout du nez
par l'extrémité de la jambe. Les mains sont palmées, mais non
entièrement, car la membrane qui réunit les doigts entre eux,n'a
guère, entre les deux premiers, que la moitié de leur longueur;
et entre les trois derniers, elle ne s'étend que jusqu'à la pénultième
phalange exclusivement.La palmure des pieds est plus développée
, attendu qu'elle ne laisse libre que la dernière phalange
des orteils. Le disque terminal de ceux-ci, de même que
celui des doigts, est très-aplati et d'une largeur à peu près égale
celle de la membrane du tympan. Les uns et les autres offrent
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PHANÉROGLOSSËS HYL^FORMES. G. RAINETÏ^E. 3 3 . 609
des renflements sous-articulaires bien prononcés. Les faces palmaires
et les plantaires sont lisses. Il n'y a ni glandes ni replis de
la peau aux côtés de la tête et sur les parties supérieures du corps,
qui sont conséquemment tout à fait lisses. On peut en dire autant
des régions inférieures, autres que le dessous des cuisses, le
ventre et l'abdomen , dont la peau est granuleuse. Il existe, en
plus, à la partie postérieure de la poitrine, deux grandes plaques
rugueuses de forme ovalaire et tout à fait analogues à celles qu'on
observe à un ou plusieurs doigts des individus mâles de beaucoup
d'espèces de Batraciens anoures , à l'époque où s'accomplit
l'acte de la reproduction.
COLORATION. SOUS le rapport du mode de coloration, cette espèce
produit deux variétés bien distinctes. Toutes deux , il est
vrai, ont le fond de leurs parties supérieures d'un brun noirâtre
ou marron, une grande tache triangulaire d'un blanc d'argent
couvrant comme une sorte de calotte tout le dessus de la tête,
en avant de l'entre deux des yeux, puis une large bande d'un
blanc d'argent aussi, de chaque côté de la nuque et du dos; mais
chez l'une, cette bande se réunit à sa congénère sur la région
lombaire de manière àformer un grand angle aigu, dont le sommet
touche presque à l'orifice anal. Chez l'autre, au contraire, les
deux bandes blanches en question sont même un peu plus écartées
l'une de l'autre, en arrière, qu'elles ne sont espacées en avant, et
l'on voit en outre sur le milieu de la région sacrée une énorme
tache ovalaire du même blanc que les bandes des côtés du dos.
Dans la première variété , tout le dessus de la jambe est argenté ;
chez la seconde, il ne l'est que près du genou et sur un petit espace
vers son milieu, de sorte que sur cette région des membres postérieurs
, il existe réellement deux taches d'argent oblongues.
Tantôt les coudes et les genoux sont mai-qués chacun d'une petite
tache argentée, tantôt ils n'en offrent pas, et le plus souvent le bras
en porte une au dessus du poignet. Les côtés de la tête sont toujours
de la même couleur que le milieu du dos , et les régions
inférieures entièrement blanches, ainsi que les cuisses, aussi bien
en dessus que devant et derrière.
DIMENSIONS. Cette espèce est de très-petite taille ; car il n«
semble même pas qu'elle atteigne celle de notre Rainette verte
commune.
Tête. Long, i» 2"'. Tronc. Long. 2" 5'". Memh. antér. Long. 2"
3"'. Long. 5"5"'.
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REPTILES , VIII. 3 9
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