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54 REPTILES BATRACIENS.
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CHAPITRE IL
D E L'ORGANISATION ET DES MOEURS DANS LES REPTILES
BATRACIENS.
Sx les Reptiles Batraciens peuvent être distribués
comme nous l'avons vu , dans trois familles naturelles
quii est facile de distinguer les unes des autres, il
n est pas aussi aisé d'exprimer d'une manière générale
les caractères naturels de l'Ordre même auquel ils appartiennent.
Après avoir indiqué au commencement
du chapitre qui précède, les particularités qui font
différer essentiellement les Batraciens des trois autres
ordres de la même classe, par un assez .rand
nombre de modifications dans les formes extérieures
et dans la structure des principaux organes internes
nous avons dû reconnaître que leur étude exigeait, dé
la part des naturalistes, un examen spécial sous le rapport
de leur organisation , qui a changé les moeurs ; et
nous allons nous y livrer.
Dès la première inspection, on reconnaît un air
de famdle d une part entre tous les Chéloniens, dans
leurs formes générales, celle de la tête des mâchoires,
du cou, du test, des pattes toujours au
nombre de quatre et fort éloignées du centre de leur
tronc, etc. De même toutes les espèces d'Ophidiens ont
enh^e elles la plus grande ressemblance, parla mobilité
et 1 excessif prolongement de leur tronc, touiours
sans pattes; par la structure et la mobilité de leurs
mâchoires ; enfin par toute leur organisation. L'analogie
est SI évidente, qu'il serait réellement impossible
ORGANISATION ET MOEURS. 55
de les séparer. Cette similitude , il est vrai, est moins
réelle parmi les Sauriens ; mais dans cet ordre les
dernières familles seuleniient nous offrent des genres
limitrophes ; les uns qui semblent les rapprocher des
Serpents par les Gyclosaures et les Lépidosomes; et
d'autres tels que ceux de la famille des Ascalabotes ou
Geckotiens qui paraissent les lier à quelques Salamandres
de lafamille des Urodèles parmi les Batraciens.
C'est qu'en effet il y a parmi ces derniers des espèces
que les plus grands naturalistes , au nombre desquels
nous pouvons citer Linné, ont cru devoir ranger
dans des ordres tout à fait différents de ceux auxquels
on sait maintenant qu'ils appartiennent réellement.
C'est ainsi que dans leurs ouvrages on voit les Cécilies
placées parmi les Serpents ; qtie les Salamandres
et beaucoup de Tritons ont été rapprochés des Geckos
ou inscrits dans le genre Lézard. Nous verrons aussi
quelques genres véritablement Batraciens Anoures,
nouvellement découverts, ayant une sorte de carapace
plus ou moins osseuse, qui auraient pu être comparés
à certaines Tortues molles ou Potamites , et surtout
par la tête , à celle du genre Chélyde.
On doit reconnaître cependant qu'il existe véritablement
des caractères naturels propres aux Batraciens
; mais ils ne peuvent être exprimés d'une
manière générale et constante, car la plupart sont
quelquefois en contraste ou opposés dans les deux
groupes principaux, ainsi que nous allons le faire connaître.
Ainsi cette circonstance des téguments tout à fait
à nu , c'est-à-dire privés d'écaillés enchâssées ou entuilées,
est une note positive et différentielle absolue jusqu'ici
pour la plupart des espèces ; cependant la peau varie
dans sa texture et ses adhérences. Parmi les Anoures
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