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7 6 REPTILES BATRACIENS ANOURES.
deux os que Troja avait si bien fait connaître dans les
Crapauds et les Grenouilles (1).
Le tarse est composé de deux portions distinctes,
une tibiale et une métatarsienne. La première correspond
à l'astragale et au calcanéum ; mais ces deux os
ont tout à fait changé de formes : ce sont deux pièces
allongées, soudées entre elles par leurs extrémités,
et représentant ainsi un os unique fenêtre, simulant
une sorte d'avant-bras. Les os de la seconde rangée
sont petits, et au nombre de quatre ou de cinq. En
les considérant sur le bord interne correspondant au
gros orteil, il y en a un hors du rang qui porte quelquefois
une enveloppe cornée et tranchante, et trois
ou quatre autres placés à la base des trois os métatarsiens
internes.
Le métatarse est composé de cinq os plus ou moins
allongés, suivant les espèces des différents genres. Dans
celles dont les pattes sont très-longues , ils ont aussi la
plus grîinde étendue , mais toujours proportionnelle à
celle des doigts , de sorte que celui du pouce est le plus
court, et le plus long correspond au quatrième doigt
dans le plus grand nombre. Cependant il est des espèces
qui ont tous les orteils de la même longueur.
Les doigts , proprement dits , ne sont pas toujours
très-distincts les uns des autres , car il en est beaucoup
chez lesquels on ne peut les remarquer qu'à travers
la membrane palmée qui les enveloppe. Chez d'autres,
au contraire , comme les Pipas et les Dactylèthres, qui
ont les doigts coniques et arrondis , chez les Rainettes,
qui les ont quelquefois tout à fait séparés , on observe
( I ) TROJA, de structura singulari ossium tibioe et cubiti in Ranis et
Bufonibus.
ORGANES DU MOUVEMENT. OS.
que le nombre des phalanges varie ; ainsi le pouce ou
le doigt interne n'a le plus souvent qu'une ou deux
phalanges, le second orteil n'en a que deux aussi ;
mais il y en a trois pour le troisième et quatre pour le
quatrième , le cinquième orteil n'en a que trois.
Telle est la structure osseuse de cette race de Batraciens
; mais la mécanique de ces squelettes dénote
d'avance d'assez grandes modifications dans les organes
actifs du mouvement. Nous allons indiquer les
principales.
Sans entrer pour le moment dans les détails des
mouvements particuliers que les diverses parties du
corps peuvent exécuter séparément, commençons par
soumettre quelques réflexions relatives aux modes généraux
de locomotion exercés par ces animaux.
Remarquons d'abord que l'axe auquel aboutissent
tous les mouvements , ou l'ensemble de leur échine ,
est à peine flexible de haut en bas et de droite à gauche
; que la tête et le petit nombre de vertèbres qui
la suivent forment un tout tellement consolidé par le
mode très-serré des articulations indiquées ci-dessus
, qu'en raison de la brièveté du tronc, le léger
déplacement réciproque des sept à huit vertèbres qui
le supportent devient presque imperceptible ; que par
conséquent tous les efforts imprimés au corps , soit de
devant en arrière, par les membres antérieurs, dans la
progression quadrupède, soit de derrière en devant
par les pattes de derrière , dans le saut et dans l'action
de nager, se reportent sur cette courte colonne, pour
ainsi dire inflexible, de sorte qu'aucun de ces efforts
n'est stérile, ni décomposé dans sa transmission directe.
C'est surtout par la mobilité des os des hanches, et
par l'adossement insolite de leurs cavités cotyloïdes