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^ ^ ^ REPTILKS BATRACIENS.
La fécondation des Urodèles a presque constamment
lieu dans feau , quoique les préludes commencent
quelquefois sur la terre ; mais elle diffère de celle des
Anoures par cette circonstance que le mâle n'aide pas
la femelle dans sa ponte pour faciliter la sortie de ses
oeufs. Ceux-ci sont en général séparés les uns des autres
, de forme ovalaire, recouverts par une membrane
molle , mais non liés entre eux par une matière gluante
comme le frai des Grenouilles et des Crapauds. Au
reste quelques espèces, et à ce qu'il paraît celles du
genre Salamandre, gardent leurs oeufs à l'intérieur
parce qu'ils y ont été fécondés, comme nous l'avon^
dit tout à l'heure; et les têtards, munis de franges
branchiales , sortent tout vivants du cloaque de la
mère pour jouir plus ou moins longtemps de la vie
aquatique.
A l'exception de la forme et de la position de l'orifice
extérieur du cloaque , les organes générateurs internes
sont à peu près les mêmes que dans les autres
Batraciens. Chez les Urodèles , comme nous avons déjà
eu occasion de le dire plusieurs fois, l'anus est une
iente longitudinale, située au-dessous de l'origine de
la queue, en arrière des pattes postérieures ; et sa position
, relativement à l'étendue du tronc, varie suivant
que la queue est plus ou moins longue , et que
les paires de pattes sont plus distantes entre elles. Cet
orifice, à l'époque des amours, est semblable aux
stigmates du pistil des végétaux ; il diffère beaucoup
suivant les espèces , à ce qu'il paraît. Gravenhorst (1)
qui en a fait figurer six dans le seul genre des Tritons'
ORGANES DE LA REPRODUCTION. 28 7
a indiqué par cela seul combien sont nombreuses les
variations que cette région du corps peut présenter
probablement dans les deux sexes.
Des changements que subissent les têtards^
Les circonstances qui accompagnent l'acte générateur,
et les organes qui se rapportent à la fonction
reproductrice sont à peu près les mêmes chez tous les
Tritons , il n'y a que le mode de fécondation qui diffère
, puisqu'en général les oeufs sont pondus isolément
et fécondés le plus souvent après qu'ils oiit été
séparés du corps de la mère , à peu près comme dans
les Poissons. Spallanzani, par ses observations et ses
belles expériences (1), a démontré que ces oeufs etaieilt
ordinairement fécondés les uns après les autres. Il a
suivi leurs évolutions ; il a vu que probablement, par
l'action de la vie , il se développait de jour eu jOur, et
à mesure que le foetus s'accroissait, comme ceilui des
têtards des Grenouilles, une petite bulle d'àiir qui,
augmentant peu à peu de volume , donnait à lâ iiïassè
de l'oeuf une légèreté spécifique assez considérable pout
vaincre sa propre pesanteur. Entraîné, soulevé ainsi
vers la surface d'une eau tranquille , cet oeuf surnage
émergé en partie, dans le sens où est sitiiée la bulle.
Les parois correspondantes de la coque, mises en contact
avec l'air, se dessèchent, se fendent, et le petit
têtard en sort. Cette éclosion a lieu au bout de sept à
huit jours, suivant la température , lorsqu'il a absorbé
tout le jaune , et qu'il ne peut plus être contenu dans
la coque qu'il contribue à rompre parles grands efforts
de mouvement qu'on lui voit exercer. Il est alors muni
de longues branchies externes qu'il porte sur les parties
(i) Ouvrage cité, pl. HT, des n"« 16 à 20.
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