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REPTILES BATRACIENS.
tous les Poissons, et particulièrement chez ceux que
ron a rangés parmi les Cyclostomes et les Plagiostomes.
Gomme nous 1 avons déjà dit, on sait c|u'il n'y a
ni épiglotte, ni voile du palais chez les Batraciens.
Dans les espèces gui ont la langue libre en arrière,
tout porte cependant à croire que sa portion mobile et
allongeable peut s'avancer sur la glotte au moment où
la proie franchit cet espace, et évite de pénétrer en
partie dans cet orifice qui se trouve ainsi recouvert
comme par un pont-levis à bascule.
L arrière-gorge des Batraciens, dans les espèces à
branchies persistantes, conserve de chaque côté les
fentes destinées à laisser échapper 1 eau avalée , destinée
à s'introduire par cette voie entre les lames des
branchies suspendues par les arcs pharyngiens de l'os
hyoïde ; celles-ci sont au nombre de trois dans le Protée
et la Sirène, tandis qu'il n'y a qu'une seule fissure
dans les Amphiumes.
Dans la plupart des Batraciens Foesophage est court,
à parois épaisses et plissées en longueur ; aussi est-il
susceptible d'une énorme dilatation toujours subordonnée
cependant au diamètre déterminé , ou calibré
par les parois de l'isthme du gosier. Il fait partie continue
, d'une part, de l'arrière-gorge , et de l'auti'e de
l'orifice cardiaque du ventricule.
L'estomac est une sorte de sac ou de portion trèsdilatée
du tube intestinal qui fait suite à l'oesophage ;
mais dont les parois membraneuses sont plus épaisses
et souvent^lus musculeuses encore (1). Le plus sou-
(i) ROESEX, Hist, ñauar., pi, IV, fig3, poar la Grenouille rousse.
F d f i l , deSaJam. ierrest. f>ag. 26, pl. | j , fig. g.
NUTHITION. BitiESTION. | $9
vent cet estomac se rétrécit tout à coup. Cet étranglement
représente un pylore. Vient ensuite la continuité
du tube intestinal, dont les membranes sont moins
épaisses, et laissent distinguer des hgnes circulaires
qui correspondent à des replis valvulaires internes. Il
y a une troisième portion de ce canal alimentaire plus
large , cylindrique et conique, qui correspond aux gros
intestins. Tout ce canal est généralement court dans les
Anoures à quatre pattes, car il acquiert au plus la longueur
double du tronc, prise du bout du museau au cloaque
; il est retenu sur l'un de ses bords par un mésentère,
dans l'épaisseur duquel on distingue parfaitement les
vaisseaux de tous genres, artériels, veineux et lymphatiques
; et sous ce rapport, cette portion de l'animal,
examinée au microscope, sert utilement à la démonstration
du cours des liquides qui y circulent, Meckel
et Home (1 ) ont reconnu, dans le Pipa et le Crapaud,
un appendice coecal ou pylorique provenant du rétrécissement
qui se voit entre l'estomac et les intestins
grêles. Il y a une véritable valvule circulaire , saillante
dans l'intérieur du gros intestin, au lieu où s'insère
la portion gféle. La terminaison du tube intestinal est
une sorte de réservoir commun , dans lequel aboutissent
: l°le grand canal destiné à la sortie du résidu des
aliments ; 2° les orifices des organes générateurs mâles
et femelles ; 3" ceux des urétères qui y versent les
urines ; de plus un ou deux trous qui aboutissent
à la vessie dite urinaire, dont nous parlerons par la
suite. Enfin le tube se termine au dehors par l'anus garni
de ses muscles, et dont l'ouverture est arrondie dans îes
(i) Lecture on Corapaiativ6 anatotnic. •