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7 3 REPTILES BATRACIENS ANOURES.
Les deux os de l'avant-bras sont constamment
réunis et confondus en un seul dans l'adulte ; mais
dans le jeune âge ils étaient bien séparés, car quand
on les coupe en travers dans la portion carpienne, on y
voit les deux cavités médullaires (1). A l'extrémité liu,
mérale l'os externe ou le cubitus s'avance en saillie
postérieure olécranienne, et le radius est en avant ; de
sorte qu'il y a là une écliancrure sigmoide. Gomme ces
deux os sont soudés il n'y a pas de mouvement possible
dans le sens de la supination , la pronation restant
constante pour l'avant-bras (2).
Le carpe est composé de six ou sept os formant deux
rangées très-mobiles, pouvant se renverser et se mouvoir
les uns sur les autres avec une facilité telle, que la
main se contourne en tous sens.
l l y a quatre os bien développés au métacarpe et Je
rudiment d'un cinquième qui correspond au pouce.
Celui-ci ne porte qu'une phalange. Le deuxième et le
troisième en ont deux, et le quatrième ainsi que le cinquième
cliacun trois. Ces phalanges varient considérablement
pour la longueur, suivant les espèces; en
général la dernière est conique et n'a pas de gaine
cornée ou ne porte pas d'ongle.
De toutes les parties du squelette des Batraciens
sans queue et à pattes inégales en longueur, les membres
postérieurs sont les plus remarquables ; d'un côté
par l'allongement considérable des os qui les constic
i ) VAN ALTÉRA, loc. c/Z., p a g . 24-
CoviEu , Ossem. foss., torn. V, part. II, pag. 402, pl. XXIV,
fig. 3; et 38.
, (2) TROJ A aie premier fait connaître cette structure. 177g, Neapoli.
Conimentatio de structura singulari ossium tibice et cubiti in Ranis
et Bufonihus.
Voyez Acad, des Se. de Paris, tom. IX, pag. 768.
ORGANES DU MOUVEMENT. OS.
tuent, et de l'autre par la position et la structure des
pièces du bassin. , i, ,
Les 05 coxaux sont constamment tres-developpes,
mais surtout dans la portion correspondante aux véritables
iléons , qui sont toujours aptes à se diriger dans
un sens parallèle à celui de l'échine, avec laquelle
même ils se soudent dans les espèces dont les pattes
postérieures excèdent peu la longueur du tronc, comme
dans les Crapauds , les Pipas , les Dactylèthres. Dans
d'autres , au contraire , comme chez les Rainettes et
les Grenouilles, ces mêmes os des iles jouissent d'une
très grande mobilité sur l'échine, et ils deviennent ainsi
un levier, dont l'action s'observe notablement dans
l'action de sauter et de nager. Enfin ce bassin oiFre une
circonstance pour ainsi dire unique dans les animaux
vertébrés ; c'est qu'on y voit les deux cavités cotyloïdes
destinées à recevoir les os des cuisses , situées vers la
région la plus postérieure , sur un point commun et
central auquel semblent aboutir toutes les forces qui
sont imprimées au tronc dans le débandement ou l'extension
subite, commune ou alternative , des membres
postérieurs.
Une dernière particularité de ce bassin, c'est que
les os pubis et ischions sont réunis et pour ainsi dire
confondus en une seule masse à ligne médiane verticale
saillante , comme une crête bordée d'un cartilage.
Les membres postérieurs sont d'ailleurs composés
des mêmes os que chez les autres animaux vertébrés
qui ont de véritables pattes ; mais ces os ont ici des
proportions fort différentes , et leurs articulations varient
suivant les facultés motrices des diverses régions.
Cependant on y distingue constamment un bassin , un
os de la cuisse ou fémur, un os de la jambe formé par