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ÒD'I BATRACIENS ANOURES.
Les deux premiers orteils et la moitié terminale du troisième
présentent le même mode de coloration que le dessus du corps ;
tandis que , sous ce rapport, les deux derniers et la première
moitié du troisième ressemblent au-dessous du corps.
DIMENSIONS. Pseudisparadejca, adulte. Tète. Long. 2" 1"'. Tronc.
Long. 4" 8"'. Memhr. anlér. Long. 0" 9"'. Membr. poster. Long.
10" 5"'.
Têtard aj^ant déjà ses quatre pattes développées , mais possédant
encore sa queue intacte. Tête. Long. 2". Tronc. Long. 3" 6'". Haut.
3" 4"'. Membr. antér. Long. 2" 8"'. Membr. poster. Long. 7" 5"'.
Ouewe. Long. i3".
PATRIE. Cette espèce est originaire de Surinam ; nos échantillons
y ont été recueillis par le célèbre voyageur Levaillant,
et par MM. Leschenault et Alexandre Doumerc. L'estomac des
individus que nous avons ouverts était rempli d'insectes aquatiques.
i r GENRE. OXYGLOSSE. —
Tschudi.
{Oxjdozj^a , Kuhl , m. s. s. Jihomboglossus , Nob.
m. s, s. )
CARACTÈRES. Langue rhomboidale, entière, libre
dans sa moitié postérieure. Palais dépourvu de dents.
Tympan peu distinct ; trompes d'Eustachi petites.
Plusieurs séries de glandules sur les faces supérieure
et inférieure du corps. Quatre doigts complètement
libres ; orteils réunis jusqu'à leur pointe par une
membrane très-extensible. Apophyses transverses de
la vertèbre sacrée non dilatées en palettes.
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Les Oxyglosses ont le même ensemble de formes que les
(1) Deólt/'s, pointue, et de langue.
PHANÉROGLOSSES RANIFORMES, G. OXYGLOSSE.
Pseudis, dent ils se distinguent par la forme rhomboïdale
de leur langue, par l'absence de dents au palais, par
l'existence de séries régulières de glandules le long du dos
et du ventre, et par l'impossibilité où ils sont d'opposer
leur premier doigt aux deux suivants.
La bouche des Oxyglosses est moins fendue que celle des
Pseudis ; aussi faut-il beaucoup abaisser la mâchoire inférieure
pour apercevoir les orifices gutturaux des oreilles,
qui sont très-petits et situés en arrière des articulations
maxillaires. Ainsi que nous l'avons déjà dit, leur palais
manque de dents, et leur langue est rhomboïdale, libre et
plus pointue en arrière qu'en avant. Le tympan, sans être
très-apparent, est cependant distinct. Les narines s'ouvrent
sur le bout du museau , à une très-petite distance l'une de
l'autre. On ne voit ni parotides sur les parties latérales de
la tête, ni renflements ou cordons glanduleux sur le dos ;
mais celui-ci, ainsi que le ventre, est parcouru en différents
sens par des lignes de glandules bien distinctes les
unes des autres. Les doigts et les orteils sont pointus et
pourvus de petits renflements sous-articulaires : ceux-là
sont complètement libres , et ceux-ci très-largement palmés
jusqu'à leur extrémité. Le premier et le second orteil offrent
chacun un tubercule à leur base , et le premier os cunéiforme
fait une sailUe assez prononcée. Le premier doigt est
un peu moins allongé que les trois autres ; les orteils vont
en augmentant de longueur depuis le premier jusqu'au quatrième
, mais le cinquième ne dépasse pas le troisième. La
peau des flancs forme un pli qui s'étend en avant jusqu'à
l'épaule, en arrière jusqu'au genou.
Dans ce genre, le squelette, bien qu'étant presque cartilagineux,
a certainement plus d'analogie de structure avec celui
des Grenouilles, qu'avec celui des Sonneurs ou Bomhinatores.^
près desquels jusqu'à présent on a cependant toujours
placés les Oxyglosses. C'est cette considération qui nous a
décidé à les rapprocher des Grenouilles , auxquelles ils semblent,
en quelque sorte, lier les Pseudis au moyennes
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