y ,1
I
•si ij;
Î li 1
il .:! iki
ill, 1
7 4 REPTILES BATRACIENS ANOURES.
la soudure du tibia et du péroné , deux grands os du
tarse, également soudés mais plus distincts , une autre
série d'os du tarse formant une rangée unique qui su|>
porte les quatre grands os métatarsiens , le plus souvent
le rudiment d'un cinquième ; enfin les phalanges,
dont le nombre varie , ainsi que les proportions, dans
les espèces de certains genres.
Les os coxaux sont, comme nous venons de le dire,
fort différents suivant les genres. Chez les espèces qui
ont les pattes postérieures très-longues , les iléons sont
excessivement allongés et peu larges ; ils présentent
cependant des crêtes et des faces destinées à fournir
des insertions aux muscles nombreux et fort développés
, qui agissent sur les os de la cuisse et sur leur longes
caudal.
Chez les espèces qui ont l'os pelvial ou sacré, étalé en
deux larges apophyses transverses, les iléons ^ aplatis
eux-mêmes et considérablement élargis, s'y joignent en
dessous par une véritable symphyse iléo-sacrée qui ne
permet pas de mouvement. C'est ce que l'on peut voir
dans les squelettes des Pipas et des Crapauds (1), tandis
que dans les Grenouilles et dans la plupart des
Rainettes, les iléons , presque cylindriques à leur extrémité
libre, s'articulent par une véritable arthrodie
siir les portions postérieures et libres de ces mêmes
prolongements latéraux du sacrum (2).
Le fémur ou l'os de la cuisse est presque de la même
longueur que les os de la jambe ; le plus souvent arrondi
, il offre cependant une crête sur le bord externe
_ ( i ) CuviER, toco citât., pl. XXIV, lig. 29, et moins bien dans la
figure de SCHNEIDER, Hist, amphib., fasc. i, iig. i et 5.
t2) CvvizrI,^ibid. fig' 28, et DCGÎES, Recherches sur les Batraciens
, f l . IV, fig. 32.
ORGANES DU MOUVEMENT. OS. 7 5
qui est surtout très-distinct dans le Pipa. Cet os fémur
est ]iresque droit dans les Rainettes et les Grenouilles ;
mais dans les espèces à pattes postérieures plus courtes,
comme chez les Pipas et les Crapauds , il offre une
double courbure en sens inverse , convexe en avant du
genou, concave vers l'articulation iléo coxale. C'est là
que se voit la tête de l'os , portion de sphère supportée
sur l'axe même et non sur une sorte de cou , de sorte
qu'il n'y a pas de véritables trochanters, ce c[ui modifie
considérablement le mouvement et lui permet une rotation
plus étendue. Cette tête est reçue dans la cavité
eotyloïde , et embrassée par une capsule fibro-cartilagineuse
assez serrée. L'extrémité opposée du fémur offre
une poulie avec deux condyles arrondis , séparés en
avantpar une sorte de gouttière rotuliennecpii enforme
une véritable troclilée, sur laquelle se meut l'extrémité
supérieure des os de la jambe. La rotule n'est qu'une
sorte de rudiment cartilagineux enveloppé dans la capsule
fibreuse du genou , mais elle fait l'office de l'olécrane,
et elle s'oppose au renversement de la jambe sur
la cuisse.
-La jambe est réellement formée par les deux os tibia et
péroné, cependant ils se trouvent tellement soudéàchez
les individus adultes , qu'ils ne sont vraiment indiqués
que par des rainures longitudinales , qui dénotent la
ligne de leur réunion, à peu près comme pour les os de
l'avant-bras; mais ces indices ne se retrouvent que vers
les extrémités ; clans ce sens , ils sont légèrement aplatis
de devant en arrière. Dans les espèces à très-longues
cuisses ces os sont à peu près droits -, mais dans les
Crapauds et les Pipas ils sont légèrement courbés.
C'est là surtout que se remarque mieux la réunion des
l'I..