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nEPTILKS batraciens.
bouche , el on trouve cbns son intérieur une portion
dure , cartilagineuse sur les bords ; celle-ci est un prolongement
antérieur de l'os hyoïde.
La bouche des Batraciens qui, à l'aide des mâchoires,
sert évidemment à la préhension des aliments , est en
outre conformée de manière à commencer l'acte de la
déglutition, et surtout à opérer les deux premiers
temps dans les mouvements de l'acte respiratoire ,
ainsi que nous le dirons par la suite , mais l'opération
n'est pas la même chez tous. On peut dire, en général,
que chez les Anoures les muscles propres de
l'hyoïde ne communiquent pas leurs mouvements à la
langue qui est toute charnue, et qui n'a aucune liaison
avec cet appareil, dont le rôle était si grand dans là
première époque de la vie de ces animaux, sous la
forme de têtard. Maintenant ce sont les muscles intrinsèques
de la langue qu il faut indiquer, ainsi que
ceux qui forment le plancher sur lequel la langue appuie
, et qui se trouve percé en arrière par l'ouverture
de la ciotte.
La
portion charnue de la langue chez les Grénouilles
, les Rainettes, est très-contractile et jouit
longtemps, même après être séparée du corps , d'un
mouvement qui lui est propre ; c'est une sorte de tissu
erectile que l'on irrite et fait soulever par le contact
d'un corps étranger, mais il y a en outre deux paires
de muscles longitudinaux, l'un qui vient de la symphyse
des branches maxillaires , c'est un génioglosse ;
et un autre muscle qui, venant du disque hyoïdien ,
se fixe à cette même base, et qui en occupe toute la longueur,
de manière à retirer la langue dans la bouche.
Au-dessous de la peau on trouve une sorte de membrane
musculaire > à fibres transverses qui se réitnis-
NUTHITION. DIGESTION, l35
sent sur une ligne moyenne , c'est le muscle guttural
ou mylohyoïdien. Souvent au-dessous de celui-ci, et
vers la symphyse , on en trouve une autre paire à fibres
transverses, ceux-ci sont destinés à agir sur le ligament
élastique , qu'on voit entre les os de cette symphyse ;
c'est le sous-mentonnier qui quelquefois relève les os
dentaires antérieurs ou incisifs, pour que leur extrémité
mousse vienne s'appliquer, comme une soupape,
sur l'ouverture buccale des narines.
La véritable déglutition, l'acte qui force les aliments
solides à pénétrer dans l'oesophage, pour être bien conçu
dans son mécanisme, exigerait la connaissance détaillée
de l'appareil hyoïdien ; mais il est des plus compliqués
chez les Batraciens, tant pour les portions solides,
osseuses et cartilagineuses, que pour les faisceaux
musculaires nombreux , destinés à le faire mouvoir en
totalité ou en partie. Nous ajouterons qu'il présente
trop de variétés pour que nous entreprenions de les
faire connaître ici avec toutes ses modifications. D'ailr
leurs il a été parfaitement décrit et figuré par les auteurs
que nous allons indiquer, et auxquels nous
emprunterons les considérations générales qui vont
suivre. C'est Cuvier (1) qui, dans la deuxième partie
du cinquième volume de ses Ossements fossiles, a
donné la figure et la description d'un plus grand
nombre d'os hyoïdes dans les Anoures et les Urodèles.
Puis M. Dugès de Montpellier (2) dans ses Recherches
sur l'ostéologie et la myologie des Batraciens, dans
(1)JLoco citalo, pag. 896 , pi. XXIV, fig. 8 à 27. Les Raniformes,
pi. XXVi, fig, 9. Dans ia Saiamaiidie, pi. XXVII, fig. 7. La Siréne
et l'Amphiume, Mémoire lu à l'Acadéraie des sciences,
i3 novembre 1828.
(2) Loc. dt., pag 54, pi. Ili, lig. 16 à 25, et pi. XIV, fig. 98-100.
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