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3 l 8 BATRACIENS ANOURES.
bre, toujours plus courtes que celles de la mâchoire
supérieure, et dont l'arrangement est assez variable :
tantôt, en effet, elles sont disposées sur une ligne
transversale droite, avec une solution de continuité
au milieu ou avec un intervalle plus ou moins distinct
; tantôt elles ne constituent que deux petits
groupes ; tantôt enfin elles sont rangées de manière à
représenter un chevron ou la figure d'un V ouvert ou
non ouvert à sa base, et à branches plus ou moins
écartées. Ces diverses combinaisons que présentent les
dents vomériennes dans leur arrangement fournissent
d'excellentes marques distinctives entre les espèces ,
et nous en avons même quelquefois tiré des caractères
génériques. Mais c'est surtout dans les différentes
formes de la langue que nous avons puisé ces moyens
de distinction , moyens sûrs et dont on ne s'était pas
servi avant nous ; du moins, s'ils ont été employés , ce
serait à la même époque et sans que cela fût parvenu
à notre connaissance. Dans quelques cas , nous avons
également eu recours, pour arriver au même but, à
l'apparence visible ou à l'invisibilité du tympan, qu'on
peut ordinairement distinguer très-bien au travers de
la peau qui passe par-dessus , tandis que chez certaines
espèces il est complètement caché , soit à cause de
l'épaisseur de celle-ci, soit par suite de l'expansion
qu'ont prise les pièces osseuses environnant l'oreille,
ainsi que cela a lieu en particulier dans les Pélobates.
Les conduits auditifs internes, et cela est un caractère
commun aux Phanéroglosses, ont chacun un orifice
distinct, de grandeur variable, constamment situé sur
les côtés de la partie postérieure du palais, près de
l'angle de la bouche ; chez les Aglosses , au contraire,
les trompes d'Eustachi ont une ouverture commune
PHANÉROGLOSSES RANIFORMES. Sl Q
placée vers le milieu du plancher de la cavité buccale.
Quelques Raniformes seulement manquent de ces sor tes
de vessies, qu'on appelle uocales, et à l'aide desquelles
les mâles, qui seuls en sont pouryus, produisent, en
y faisant entrer de l'air par deux fentes ou deux trous
ouverts à droite et à gauche de la langue, des sons
extrêmement variés, et souvent si éclatants qu'on leg
entend à plus de cinq mille mètres. Ces singuliers
organes, qui sont toujours doubles chez les Raniformes
, se trouvent placés de chaque côté, tantôt audessous
du tympan , tantôt sous la gorge, mais plus
ou moins près de la commissure des mâchoires; tantôt
aussi elles sont internes, tantôt au contraire elles se
produisent au dehors, par le moyen d'une fente qui
leur livre passage lorsque l'animal les fait fonctionner.
Les narines s'ouvrent latéralement, plus ou moins près
de l'extrémité du museau, sur ou immédiatement sous
la ligne anguleuse , appelée canthus rostralis t qui sépare
le dessus du côté de la partie antérieure de la
tête. Les yeux n'offrent rien de particulier ; mais l'une
de leurs deux paupières , la supérieure , a quelquefois
son bord prolongé en pointe conique ou en une sorte
de corne flexible : c'est le cas des Cératophrys et
des Mégalophrys. Les Raniformes ont tous quatre
doigts, qui, à une seule exception près, sont dépourvus
de membranes natatoires ; il existe chez presque
tous aussi, à la base du premier doigt, une saillie
plus ou moins apparente que la dissection fait reconnaître
comme étant produite par le rudiment du pouce
qui serait caché sous la peau. Le nombre des orteils est
constamment de cinq, réunis ou non réunis par une
palmure, qui elle-même varie considérablement par
soa étendue. On remarque toujours au bord externe
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