BATRACIENS UROUÈLES.
à la dix-septième , par l'intermède d'un petit os, analogue
aux autres côtes, auquel il semble être suspendu.
Les pubis sont en avant, mais confondus avec l'ischion
qui devient une plaque cartilagineuse prolongée antérieurement
, là elle se bifurque, pour former une
sorte de sternum abdominal qu'on a comparé aux os
marsupiaux de quelques Mammifères.
Le fémur est court ; il n'offre rien de particulier ,
sinon qu'il s'articule avec les deux os de la jambe. Le
péroné est courbe, aplati et plus long que le tibia. Les
os du tarse sont agglomérés , il n'y en a pas deux plus
allongés que les autres, comme dans les Anoures ; ils
ressemblent à peu près à ceux du carpe. Il y a cinq
doigts; les os qui les forment sont moing développés,
mais analogues à ceux de la Grenouille.
^I^^B. Dans les Exobranches ou Protéoïdes.
Ces animaux sont, pour ainsi dire, imparfaits et
construits à peu près sur le modèle des Salamandres dans
leur premier âge, ou sousla forme de têtards. C'est ce que
l'on voit évidemment dans le genre Sirédotj de Wagler,
ou Axolotl iX) du Mexique ; seulement les troncatures
des corps des vertèbres sont concaves des deux
côtés, comme dans les Poissons.
LeP/'oiee anguillard (2), à l'exception de sa tête que
nous ferons connaître par la suite, ne diffère guère
pour les diverses parties du squelette que par le
nombre et la disposition des parties. Il y a trois vertè-
! I ;
ii'
(1) CcviEfl, sur les Reptiles douteux , à l'occasion de 1"Axolotl,
dans le piemier volume des Obseïvalions zoologiques de M. de
Humboldt; ^807, in 4°-
(2) CcviER , Recherches sur les ossements fossiles, tora. V,
2e partie, pl. XXVII, fig. 14.
RPSCOMI et CORRIGLIACHI, dd Proteo aiiguino, pl. IV, fig. 5.
OKGANKS DU MOUVEMENT, OS, 95
bres au-devant des épaules et vingt-huit autres avant
le bassin. La queue, qui n'a guère que le tiers de la longueur
du tronc , en contient un plus grand nombre,
mais elles sont peti tes, très serrées, et les dernières sont
à peu près cartilagineuses. Ces vertèbres n'ont pas les
apophyses épineuses saillantes dans la région du tronc;
à la queue elles sont comprimées et leur série offre
une suite de saillies destinées à soutenir les crêtes membraneuses
qui la garnissent en haut et en bas. L^^
corps de ces vertèbres est concave devant et derrière
comme dans les Poissons. Les apophyses transverses
sont courtes ; cependant elles portent encore des rudiments
de côtes. Les membres sont à l'état rudimentaire.
L'épaule est presqu'entièrement cartilagineuse ; il y a
trois doigts seulement à la main ; les os qui les supportent
sont analogues à ceux des Salamandres ; il en
est à peu près de même de la patte postérieure qui n'a
que deux doigts.
Dans la Sirène, le nombre des vertèbres est beaucoup
plus considérable encore , puisqu'on en a trouvé
plus de 90 toutes complètes et entièrement ossifiées (1),
articulées comme celles des Poissons avec les apophyses
supérieures entuilées, mais surmontées d'une crête
verticale qui se divise ou se fourche sur les dernières
vertèbres. Il n'y a pas de côtes du tout, excepté sur les
premières, au nombre de huit seulement ; leurs apophyses
transverses sont comme fendues. Les corps
de presque toutes les vertèbres portent une crête en dessous
. Comme il n'y a qu'une seule paire de membres, qui
sont les antérieurs etqui se terminent par quatre doigts,
(i) CuviER , Ossements fossiles, tom- V, a« partie, pag.
pl. XXVIl, % I.
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