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REPTILES BATRACIENS.
tement et péniblement, ou de nager à la manière des
Poissons, en se servant du tronc pour frapper l'eau
adroite et à gauclie, comme les Murènes, les Lamproies
et les Opliichtlies. Aucune des espèces n'ayant
des pattes et leur corps étant à peu près cylindrique,
nous les avions nommés d'abord Opliiosomes. On a peu
de notions sur leurs moeurs, mais il paraît que les Cécilies
sont obligées de ramper sur la terre ou de s'enfouir
à la manière des Lombrics et des Arénicoles.
§ I L DES ORGANES DE LA SENSIBILITÉ.
Nous ne rappellerons pas ici les principaux faits qui
sont relatifs à la disposition générale des organes destinés
à procurer aux Batraciens leurs sensations diverses
, ou à diriger vers chacune de leurs parties les ordres
de la volition. Sous ce rapport, la structure de ces
animaux est en effet la même que celle des autres vertébrés
, et d'ailleurs, nous avons donné sur ce sujet,
tousles renseignements nécessaires dans le second chapitre
du livre premier de cet ouvrage ( t. P' , p. 49 ).
Cependant, comme plusieurs de ces Reptiles , et spécialement
les Grenouilles , ont offert aux naturalistes ,
et surtout aux physiciens, des particularités et des
modifications importantes , nous avons cru devoir faire
connaître avec quelques détails les phénomènes curieux
que la simple observation avait d'abord indiqués, puisqu'on
peut produire à volonté la contractipn musculaire
dans des parties isolées ou entièrement séparées du
corps de l'animal. Les Grenouilles, en effet, ont été
l'occasion de découvertes réelles sur l'électricité qui se
développe, ou qui se manifeste, lorsqu'on met en contact
deux métaux de nature diverse, entre lesquels se trouve
placée une matière humide. Ces animaux ont ainsi
ORGANES DE LA. SENSIBILITÉ. QC)
fourni à la physique des faits nouveaux, et par suite
des explications ingénieuses et plausibles sur la manière
dont paraissent se transmettre par l'intermède
des nerfs, et avec la rapidité de l'éclair, d'une part les
perceptions venues du dehors, et de l'autre cette sensibihté
active qui gouverne et régit comme une puissance
unique les rouages si comphqués delà machine
animale.
Voici, bien en abrégé , l'historique de cette découverte,
dont les Grenouilles ont été la première cause ou
l'occasion fortuite. GALVANI, anatomiste et physicien, à
Bologne, en Italie, découvrit en 1789 un singulier
phénomène qu'on peut produire à volonté sur les
cuisses d'une Grenouille, séparées du reste de son
corps , telles qu'on les prépare pour en extraire par la
cuisson dans l'eau, une sorte de bouillon destiné aux
malades. Dans certaines circonstances, lorsqu'on venait
à toucher les nerfs qui se distribuent dans les muscles,
avec deux métaux hétérogènes, mis en contact, il voyait
se produire un mouvement rapide de contractilité. En
recherchant, dans les circonstances qui donnaient lieu
à ce phénomène , les causes auxquelles on pouvait les
attribuer, il reconnut bientôt qu'elles dépendaient de
l'électricité. En ñúsant varier les expériences de diverses
manières, il vit que les contractions musculaires
avaient lieu également lorsqu'on faisait communiquer
par le contact un nerf et un muscle. Il crut
dès lors qu'il existait chez les animaux une sorte de
fluide analogue à celui de l'électricité , mais qui ne
devenait apparent ou sensible dans ses effets, qu'autant
qu'il se transmettait par deux substances de nature
différente. Ses idées, accueillies d'abord, firent
donner à cejprétendu fluide ou agent nouveau, le nom
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