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I 6a REPTTLES liATRACïENS.
muscles qui forment les parois abdominales dont les contractions
compriment les poumons afin d'obliger l'air
d'en sortir rapidement, et en un seul temps , en forçant
l'ouverture de la glotte pour s'échapper au dehors.
La preuve que la respiration pulmonaire ne peut
guère s'opérer que par le mécanisme indiqué ci-dessus,
est fournie par l'expérience suivante : si, après avoir
placé en travers un petit bâton entre les mâchoires
d'une Grenouille, comme une sorte de petit mors retenu
à droite et à gauche par des fils passés sous les
aisselles , et si à l'aide d'un stjlet on entr'ouvre l'orifice
de la glotte, les poumons se vident et ne peuvent
plus se remplir d'air. L'animal ne peut plus respirer
par le poumon. Il ne périt pas très-rapidement, il est
vrai, parce que placé dans une atmosphère humide
ou clans l'eau, l'asphyxie est combattue par l'oxygénation
du sang à travers les vaisseaiix de la peau, ou à
l'extérieur quand cette hématose ne peut plus s'opérer
dans les organes intérieurs.
Au reste , comme nous aimons à le répéter, ce mode
de respiration qui s'exerce à l'aide des organes de la
déglutition ne doit pas nous étonner, car la nature est
féconde dans ses procédés physiologiques. Ne savonsnous
pas, en effet, que les Éléphants ne peuvent avaler
des liquides qu'en employant le double mouvement
exercé par les parois de la poitrine sur les poumons ?
Dans ce cas, .l'extrémité de la trompe plongée dans
Feau aspire le liquide au moyen du vide qui s'y opère
par l'action des muscles inspirateurs; puis ce bout de
la trompe, porté au delà du larynx dans l'oesophage , y
projette la boisson, en poussant fortement par les arrière
narines, l'air de la trachée qui lance ainsi et
précipite rapidement l'eau dans l'estomac.
NUTRrnON. RESPIRATION'. VOIX.
De la uoix chez les Batraciens.
i6S
Chez les animaux vertébrés , la respirai ion à l'aide
des poumons ne sert pas seulement à mettre l'air atmosphérique
en rapport avec le sang ; mais cet air produit
aussi la voix en imprimant à ce gaz certains mouvements
de vibration , variables chez les espèces diverses. Ces
ébranlements sont destinés à faire connaître mutuellement
aux individus leurs craintes, leurs plaisirs, leurs
besoins , pour établir entre eux les relations de la vie
animale. Les Batraciens jouissent aussi de la faculté
d'attirer et de repousser à volonté l'air atmosphérique;
la nature leur a souvent donné des instruments particuliers
qu'on trouve situés à l'orifice ou aux environs
des tuyaux qui servent à la respiration pulmonaire.
Si ces sortes d'instrumens se rétrécissent ou se dilatent,
ils impriment au fluide élastique qu'ils conduisent des
ébranlements propres à produire des sons très-diiiérents,
et c'est ce qu'on nomme leurs cris. Chez la plupart ces
sons se trouvent produits hors de la glotte par lentrée
de l'air expulsé rapidement dans la cavité de la bouche,
dont ils gonflent les parois mobiles, ou en s'introduisant
dans des sacs membraneux médians, qui dans
certains mâles , ceux de la Rainette des arbres en particulier,
forment de véritables goitres. Chez d'autres ,
comme dans celui de la Grenouille verte, ce sont des vessies
qui sortent des parties latérales de la bouche vers
la commissure des mâchoires. Enfin, chez rjuelques autres
, comme chez les Salamandres, les Tritons, les
Urodèles , l'air s'échappe directement et ne fait entendre
qu une sorte de borborygme ou de gargouillement.
C'est surtout parmi les Raniformes que la puissance
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