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 534  BATRACIENS  ANOURES.  
 VIII«  GENRE  TRACHYCÉPHALE.  —TT^^C^r - 
 CEPHALUS  (1).  Tschudi.  
 CARACTÈRES.  Peau  de  la  tête  intimement  unie  aux  
 os , que  les petites  aspérités  qui  en  hérissent  la  surface  
 rendent  rudes  au  toucher.  Langue  grande,  épaisse,  
 amincie  sur  ses  bords,  presque  adhérente  de  toutes  
 parts,  et  dont  la  marge  postérieure  est  légèrement  infléchie  
 en  dedans.  Des  dents  vomériennes  situées  entre  
 les  arrière-narines,  sur  un  rang  transversal  divisé  
 au  milieu.  Tympan  distinct  ;  trompes  d'Eustachi  de  
 moyenne  grandeur.  Quatre  doigts  déprimés,  renflés  
 sous  leurs  articulations,  à  disques  terminaux  bien  
 dilatés  et  à membrane  natatoire  ,  les  réunissant  à  leur  
 base  seulement.  Pieds  palmés  ;  saillie  du  premier  os  
 cunéiforme  très  -  faible.  Des  sacs  vocaux  chez  les  
 mâles.  Apophyses  transverses  de  la  vertèbre  sacrée,  
 élargies  en  palettes  triangulaires.  
 Ainsi que l'indique  leur  nom ,  les Trachycéphales  ont  la  
 tête rugueuse, circonstance fort rare parmi les Hylseformes et  
 qui  tient  à ce que les pièces composant cette partie  du  corps,  
 se  couvrent  d'aspérités,  et  arrivent  avec  l'âge  à  un  degré  
 d'ossification tel,  qu'on  finit  par  ne pouvoir plus  en distinguer  
 les sutures.  C'est  cette  considération  seule  qui nous a  
 fait accepter  la  séparation  de ces Batraciens  d'avec  les Rainettes  
 proprement  dites ,  auxquelles  ils  ressemblent  d'ailleurs  
 dans les autres principaux  points de leur  organisation.  
 Ils  ont  effectivement  la  langue  circulaire  ou  à peu  près  
 circulaire, et presque sans échancrure à son  bord postérieur j  
 (l)  De 'TfcL^vç , âpre , rude, et de v.t<i/A\-A, tête.  
 PHANÉROGLOSSES  HYLIEFORMES,  G.  TRACHYCÉPHALE.  535  
 un  rang  transversal de dents vomériennes  entre  les arrièrenarines  
 ; le  tympan  visible j une palmure  aux pieds ; quatre  
 doigts  réunis  à  leur  base  par  une  membrane  natatoire,  
 comme la plupart des Rainettes ; des sacs vocaux sur les côtés  
 du  cou,  comme  plusieurs  de celles-ci ;  et  les  apophyses  
 transverses de la vertèbre  sacrée,  élargies en palettes  triangulaires. 
  On leur voit aussi de petits renflements sous  les articulations  
 des phalanges, de petites rides circulaires à la peau  
 du ventre  et du  dessous des cuisses,  ce qui  donne une  apparence  
 granuleuse à ces parties. Les ouvertures des trompes  
 d'Eustachi  sont toujours plus petites  que les arrière-narines.  
 La saillie du premier os cunéiforme est peu prononcée, mais  
 les  extrémités des doigts  et des  orteils sont  largement  épatés  
 en disques  subcirculaires fort minces. Le troisième doigt est  
 celui qui  offre le plus  de  longueur,  après  lui c'est  le  quatrième  
 et  ensuite  le second  ;  d'oii il  résulte que  le  premier  
 est le plus court  des  quatre.  Les  proportions  relatives  des  
 orteils  sont  les mêmes que  dans les genres qui  précèdent,  et  
 les trois  ou quatre qui vont  suivre  immédiatement.  
 Une  particularité  notable  que  présente  le  squelette  des  
 Trachycéphales,  c'est  que  le cercle  de  leur  oi-bite  ne  demeure  
 pas  ouvert  en  arrière  comme  celui des autres Hylaeformes  
 ; il est au  contraire  complet,  de même  que  chez les  
 Calyptocéphales  et  le Pélobate  cultripède.  
 On  ne s'explique pas bien comment M. Tschudi,  créateur  
 du  genre Trachycéphale,  ait  pu  ne pas ranger avec  l'espèce  
 qui  lui  a  servi de type,  deux  autres espèces  offrant  cependant  
 exactement  tous  les caractères requis  pour  y  être  admises  
 ; et, ce qu'on ne comprend pas mieux,  c'est qu'il ait  au  
 contraire  placé  ces  deux  espèces  dans  deux  genres  différents, 
  n'ayant  ni l'un ni l'autre la tête rugueuse,  c'est-à-dire  
 l'une parmi les Dendrohyas,  Fautive avec les  Hypsïboas.  
 Nous  avons  nécessaii-ement  du  réunir  ces  trois  espèces,  
 dont M. Tschudi avait pris connaissance dans notre muséum  
 national,  où, à l'époque à laquelle ce savant l'a visité, elles se  
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