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KEPTILKg BATRACIENS.
arrière. Dans les Grenouilles (1), par exemple, cette
langue étant toute charnue , peut s'allonger considérablement
: elle est enduite d'une humeur tellement visqueuse
, que tout ce qu'elle touche s'y colle et se trouve
entraîné avec elle dans la gueule avec la rapidité de
l'éclair. Chez les espèces dont la langue n'est pas exertile,
la préhension des aliments a lieu directement à
l'aide des mâchoires. La proie vivement et fortement
serrée est amenée bientôt dans la cavité de la bouche.
Lorsqu'elle est entrée, elle se trouve retenue là par les
dents de Tune et de l'autre mâchoire, ou uniquement
par celles qui garnissent la supérieure ou le palais et à
la suite de plusieurs mouvements de déglutition , une
partie de la proie est entraînée dans l'oesophage, et successivement
amenée dans ce canal, toute vivante et
malgré ses eííbrís et sa résistance. C'est à peu près la
manière d'avaler chez les Lézards ; nous l'avons vu souvent
chez les Salamandres et les Tritons. Il en est probablement
de même dans la plupart des autres Urodèles
et chez la Cécilie.
La bouche des Batraciens forme une fente horizontale
, qui , dans la plupart des espèces , commence sous
la partie inférieure du museau, et s'étend en arrière le
plus souvent bien au-delà des yeux et même des oreilles-
On trouve aussi deux petits muscles abaisseurs de la mâchoire;
ils viennent de l'hyoïde, ce sont les géniohyoïdiens.
L'ouverture de la gueule est énorme dans les Calyptocéphales,
les Cératophrys, et très-petite dans les Engystomes,
les Systomes ou Bréviceps parmi les Anoures. Les
Cécilies , les Protées, les Sirènes, et quelques autres
(I) Voyez\&^ figures de Roësel, pl. III, no 38, et pl. IV, n" 3, h. n.
NUTRITION. DIGESTION. £ a q
Urodèles, ont aussi l'orifice bucai très-rétréci par le peu
de largeur de la tête , ou plutôt par cette coïncidence.
La région supérieure est faite de l'ensemble des os de
la tête formant une sorte d'arcade ou de parabole composée
en avant, et dans la région médiane, par deux
petits os intermaxillaires généralement peu développés
qui portent cependant de petites dents chez quelques
espèces. L'arcade se continue ensuite au dehors et en
arrière par l'os sus-maxillaire uni au zygomatique,
nommé par quelques auteurs maxillo-jugal ; enfin en
arrière, et par continuité, on trouve un petit os de
forme variable qui se joint au rocher et à l'apophyse
mastoïde appelé os temporo-mastoïdien ; mais la forme
et Fétendue de ces pièces varient considérablement dans
les Anoures et les Urodèles. La mâchoire inférieure, en
apparence formée de deux pièces unies entre elles par
une sorte de symphyse hgamenteuse en avant, est cependant
le plus souvent composée de quatre portions
de chaque côté, savoir : en avant un petit os qui reste
très-souvent cartilagineux, puis la branche maxillaire
proprement dite, au-dessus et dans l'intérieur de
laquelle est tenue une pièce qui sert à recevoir les
muscles élévateurs et qui correspond à la branche
mouvante ou éminence coronoïde et enfin la portion
creusée et articulaire qui reçoit la saillie du rocher,
laquelle représente ici l'os carré, soudé au temporal
ou à sa portion auriculaire.
Les muscles qui meuvent la mâchoire inférieure sont
au nombre de cinq de chaque côté : ils sont en général peu
développés parce que les Batraciens ne mâchent pas. Ils
correspondent au masseter, au crotaphite ou temporal ;
aux deuxptérygoïdiens, et le dernier au digastrique,
mais celui-ci n'est analogue que par son action qui est
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