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4 3 4 BATRACIENS ANOURES.
parler, coupe obliquement la joue ; attendu qu'elle descend de
l'angle antérieur du plateau occipital sur le maxillaire, à peu
près au milieu de la longueiu' de celui-ci, avec lequel et une troisième
arête, qui est plus courte et située au devant du tympan ,
elle forme un triangle scalène dont l'aire est assez concave et
hérissée de peti ts tubercules qui ne sont bien distincts que chez les
sujets frais ou chez ceux qui sont conservés dans la liqueur ; puis
il y en a une quatrième qui , se dirigeant du milieu du bord inférieur
de l'orbite, vers l'extrémité occipitale de l'arête oblique de
la joue, se trouve former avec elle un angle aigu qui embrasse une
portion de la région concave que limitent d'autre part le bas du
cercle orbitaire, la moitié antérieure du maxillaire et l'arête latérale
du front et du chanfrein, ou du dessus du museau. La
surface de la paupière supérieure est ridée longitudinalement et
semée de petits tubercules dont quelques-uns forment une légère
crête médio-longitudinale ; son prolongement en forme de corne,
qui est aplati et graduellement rétréci de bas en haut, a une longueur
égale au diamètre de l'ouverture de l'oeil.
Si, maintenant, nous ajoutons que l'arête qui se trouve située
presque perpendiculairement au devant de l'oreille est plus élargie
à son extrémité supérieure qu'à sa base, et que presque tous
les os de la tête ont leur surface semée d'aspérités granuliformes
, qui, nous le répétons , ne sont bien sensibles que lorsque
la peau qui les recouvre est desséchée , nous aurons énoncé
toutes les particularités que présente extérieurement cette partie
du corps du Cératophrys à bouclier.
La bouche de cette espèce est énormément grande ; le palais
est garni de deux petits groupes de dents situés l'un et l'autre
postérieurement à l'angle antéro-interne des arrière-narines.
La peau du dos renferme dans son épaisseur quatre plaques
osseuses dont la réunion représente grossièrement ce que
l'on appelle une figure en trèfle , ces plaques ayant la forme de
disques coupés en ligne droite du côté où elles s'articulent ensemble
: il y en a par conséquent deux médianes ou placées l'une
devant l'autre, et deux latérales ou situées l'une à droite , l'autre
à gauche des deux du mi l ieu, dont la première est plus ou moins
rapprochée du bord de l'occiput ; le diamètre de chacune d'elles
est au moins égal à la largeur de l'intervalle des yeux : tel est ce
bouclier dans son état normal. Chez certains individus, les quatre
pièces qui le composent, et cela iu-rive à ce qu'il paraît assez fré-
PHANÉROGLOSSES RANIFORMES. G. CERATOPHRYS. I.
quemment, sont tantôt inégales en grandeur, tantôt non réunies
entre elles, ou bien encore elles se subdivisent en deux ou en
plusieurs parties.
Mais ce sont autant d'anomalies qu'il est aisé de reconnaître
pour peu qu'on y fasse attention. Néanmoins elles ont donné lieu
à l'établissement de quelques espèces purement nominales, et
notamment au Cèraiophrj^s clypeata (Cuvier), du bouclier dorsal
duquel Cocteau a donné la figure dans son mémoire sur le genre
Éphippifère.
Les membres antérieurs sont presque aussi longs que le tronc ;
les postérieurs ont à peu près la même étendue que le tronc et la
tête réunis. Il y a des renflements sous les articulations de toutes
les phalanges, un gros tubercule ovale à la racine du premier
doigt ec un autre du double plus grand, à la pai^me de la main.
Les doigts sont légèrement déprimés ; les orteils le sont davantage
et bordés latéralement d'une petite membrane qui semble être le
prolongement de celle qui les réunit entre eux à leur extrême
base. Le tubercule métatarsien est fort allongé , arrondi aux deux
bouts, déprimé , mais néanmoins convexe en dessus ; quoique
mou, il est aminci ou comme tranchant à son bord intei^ne.
Les faces plantaires sont d'ailleurs parfaitement unies , ou lisses.
Les épaules, les flancs et les reins, sont couverts de tubercules
coniques , mous , cannelés de haut en bas. On en voit de même
forme, mais beaucoup plus petits sur les régions frênaies et le long
du bouclier dorsal, où quelques-uns plus gros se mêlent à eux. Une
suite de tubercules semblables à ceux dont nous venons de parler
forment à droite et à gauche du dos, une sorte de petite crête qui
prend naissance sur l'échancrure du plateau occipital, et borde
les deux plaques médianes du bouclier dorsal, à peu de distance
duquel cette crête se termine en se jetant un peu en dehors. La
peau du dessous de la tête, de la poiti-ine , du ventre et de la
face inférieure des cuisses est toute mamelonnée.
COLORATION. NOUS avons un individu conservé dans l'alcool
dont le dessus du corps est d'un brun grisâtre ou blanchâtre,
avec un grand feston noir de chaque côté du dos. Il a sur la tête
tin V noir dont la base touche au bord antérieur de l'occiput et
dont les branches s'étendent jusqu'à l'extrémité de la paupière
supérieure. Le dessous du prolongement de celle-ci est marqué ,
en long, d'un ruban noirâtre.
Le Canihus roslralis est bordé en dehors d'une bande noire qui
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