• j!
- ^ . l a i l
2 6 6 REPTILES BATRACIENS.
pbie du genre Gérilie d'jiprès Schneider (1) : « C'est
un genre de Serpents, le plus voisin des poissons et
surtout du genre Murène. Tels sont ses ciiractères )
corps anguillifbrme , à petites écailles, comme plongées
dans Tépaisseur de la peau , présentant des rides
latérales vers la partie postérieure , qui est courte ,
avec d'autres plus larges , circulaires autour du corps;
yeux très-petits, recouverts par la peau, les narines
surmontées d'un tentacule très-court, » 11 est évident
que l'auteur n'a connu que la Cécilie tentaculée ou
glutineuse ( le genre fi/^ic/mm de Wagler ). Il en fait
l'historique telle que nous la raporterons à son article
descriptif, ayant eu à sa disposition un individu à
demi desséché , il a étudié quelques parties de son
anatomie dont nous continuons l'analyse.
Le crâne est singulier par sa structure : tout le dessus
semble formé d'une seule pièce voûtée , dans laquelle
on n'aperçoit aucune trace des orbites , ce qui
donne à penser que l'oeil doit être très-particulier.
La mâchoire inférieure n'est pas articulée avec le
crâne , au moyen d'un osselet intermédiaire , comme
dans les Oiseaux , les Lézards et les Serpents ; mais
à peu près comme dans les Mammifères , sans qu'il
y ait cependant le moindre vestige d'un os zygomatique.
Les dents de la mâchoire supérieure sont
toutes courbées et dirigées en arrière; en outre les bords
et la ligne médiane des os qui forment le palais , sont
hérissés de petites dents de manière à représenter une
sorte de mâchoire palatine , les deux premières dents
de chaque mâchoire sont plus longues et plus fortes
que les autres ; on voit à l'inférieure , après les deux
(1) Historia natural, et litter. Amphib. fasc il, pag. 359 sequent.
il
PÉROMÈLES OPHIOSOMES OU CÉCILOÏDES. 26 7
longues dents , et sur le bord interne , deux autres
petites dents recourbées, et les branches de cette même
mâchoire ne sont pas jointes entre elles par un ligament
; mais à l'aide d une véritable suture harmonique
comme dans les Lézards. La jonction des vertèbres
entre elles est entièrement différente de ce qui existe
dans les Lézards et les Serpents , et se rapproche tout
à fait de celle des poissons ; car tous les corps des vertèbres
sont creusés, devant et derrière, par des cavités
coniques en entonnoir, dans lesquelles sont implantées
des fibres Hgamenteuses ; elles ne sont réellement pas articulées,
mais placées les unes sur les autres. Leurs apophyses
épineuses supérieures sont semblables à celles
des Ampbisbènes et à celles du cou des oiseaux, c'est-àdire
qu'elles sont déprimées, de manière à ne présenter
qu'une légère carène. En dessous le corps de chaque
vertèbre est garni d'une apophyse recourbée en arrière,
fourchue en avant pour recevoir l'éminence de
la vertèbre qui précède. Sur les côtés on voit également
une petite saillie sur laquelle s'applique une des
bifurcations de la côte , car l'autre fourche , plus longue
, se porte sur une éminence inférieure. Ces côtes
sont courtes , droites , dirigées en arrière et triangulaires
, fourchues comme dans les oiseaux et unies
aux vertèbres à peu près de la même manière
Mayer (1) dit que dans la Cécilie lombricoïde il
n'existe, du côté gauche , qu'un rudiment du poumon.
Il a observé des corps graisseux jaunes , volumineux ;
il a cru voir deux pénis : il a reconnu l'existence des
écailles dans les plis de la peau , et il croit que ce
sont des espèces intermédiaires aux deux ordres de
•tiii
f fi.
I
(i) Sur la Cecilie. Isis, 1828, pag. tab. X.