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REPTILES BATRACIENS.
des uretères dans le cloaque, est à peu près la même
suivantles descriptions que nous avons consultées ; telles
que celles de Funk, de Rusconi et de Guvier.
7)e la poche qu'on a cru être la messie urinaire.
Tousles auteurs qui avaient précédé Townson avaient
cru que les uretères se terminaient dans la poche considérable,
le plus souvent à deux lobes, qui occupe la place
ordinaire de la vessie urinaire. Il y a là, en effet, un
sac membraneux triangulaire (1) dans la Salamandre
terrestre, fortement bilobé lorsqu'il est rempli de liquide
(2). C'est Townson qui a le premier fait connaître
ces organes et présenté des idées nouvelles sur
l'usage auquel est destiné le liquide qu'il renferme.
Voici la traduction de la description qu'il en a donnée :
Dans tous les animaux dont nous connaissons le
mieux l'organisation et qui ont une vessie , les uretères
ou les canaux qui proviennent des reins y apportent
l'ûrine. Dans les Batraciens , au contraire, les uretères
ne se rendent pas dans cet organe, quoique Roësel
les ait ainsi représentés et qu'il ait ajouté : il y a
deux autres canaux qui portent dans la vessie, l'urine
produite par les reins. Au reste Swammerdamm avait
dit aussi : on voit au-devant du rectum une vessie urinaire
double dans laquelle se rendent les uretères qui
remplissent en même temps l'office des canaux déférents,
et il avait ajouté ailleurs : les vésicules séminales
et les vaisseaux déférents s'insèrent dans l'intestin rectum
très-près du fond de la vessie urinaire. Il y avait
là une erreur ; car dans les Grenouilles, les uretères
( 0 FUNK, loc cit. , page 2 2 , § ^o, fig. 3, lettre
( 2 ) TOWNSON, loc. cit. , t a b , i, u*' 9.
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n u t r i t i o n , sécrétions. i^ c ^
se terminent tout à fait et uniquement dans le rectum.
On voit cependant c[ue Swammerdamm avait quelques
doutes à cet égard ; car après avoir dit que les
vaisseaux déférents s'insèrent dans le rectum , il ajoute
que l'urine passe par ces vaisseaux déférents. Au reste,
voici ses propres expressions : il faut bien remarquer
que chacun des reins envoie son urine dans le canal déférent
destiné à porter la semence dans l'acte du coït, de
même que chez l'homme la semence et l'urine sont obligées
d'être transmises au dehors par le canal de l'urètre.
Quoique les uretères n'arrivent pas dans la vessie, on
voit dans la par tie élargie du rectum à l'opposite du point
OLi ils aboutissent, un trou assez grand pour que l'urine
puisse s'y introduire , soit par son propre poids , soit
par la contraction de l'intestin. Cependant cette explication
serait assez singulière , et non applicable à la
Rainette des arbres qui se trouve souvent accrochée
sous les feuilles, le dos en bas. Au reste, chez les Oiseaux
, qui ne rendent jamais d'urine, ne sait-ôn pas
que les uretères se terminent dans le rectum?
Ce liquide contenu dans la vessie est aussi pur et
aussi insipide que l'eau distillée. Townson assure que
celui de la vessie des Crapauds est dans le même cas ,
puisqu'il affirme en avoir très-souvent exploré par le
goût, une assez grande quantité, malgré le préjugé
commun que cette urine est vénéneuse. Mais, dit-il,
les philosophes , comme les vieilles femmes , ont honteusement
calomnié le Crapaud, qui est si malheureusement
tourmenté, et dont il se propose de prendre
ailleurs la défense.
Puisque les Batraciens ne boivent jamais, et qu'ils
ont cependant besoin d'une aussi grande quantité d'eau,
il lui parut d'abord probable que cette eau absorbée
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