• lili,
' i • :
iíf ^
iiîl
I;
I
' I -
Mí
i M
n:
;u
,r
M'••-i
•i'i
4 í O BATRACIENS ANOURES.
PATRIE. NOUS possédons trois échantillons qui proviennent du
voyage de Péron , mais nous ignorons le pays où ils ont été recueillis.
Peut-être est-ce la Nouvelle-Hollande ?
. LE CYSTIGNATHE DE BIBRON- Cj-stignaihus Bihrotii, Nobis.
(Voyez pl. 87, fig. 2 et 2 a , sous le nom de Pleurodème
de Bibron.)
CARACTÈRES. Dents vomériennes formant deux groupes entre
les arrière-nai'ines. Langue sub-circulaire ou sub-cordiforme ,
lorsqu'elle est échancrée à son bord postérieur. Arrière-narines
et trompes d'Eustachi petites ; tympan à peine distinct. Une glande
noirâtre, cerclée de blanc sur chaque flanc. Orteils bordés latéralement
d'une membrane à peine visible chez les femelles, bien
distincte chez les mâles. Dessus du eorps marbré de brun sur
un fond grisâtre.
SYNONYMIE. Pleuroclema Bibroni. Tschudi.Classif.Batrach.Méni.
Sociét. scienc. nat. Neuch. tom. i, pag. 85.
Bombinalor ocellaius. Musée deLeyde.
D E S C Î I I P T I O N .
FORMES. Chez c6 Cyslignathe êt les suivants, la pèati qui récouvre
l'oreille , ayant à peu pfès la même épaisseur que celle
du reste de la téte, il en résulte que le tympan est loin d'être
aussi manifeste que chez les espèces décrites précédemment ; cependant
en observant avec attention, on est toujours sûr de
l'apercevoir, si surtout l'on a la précaution de tendre légèrement
la peau de la tempe. Son diamètre, dans la présente espèce,
est égal à la moitié ou à un peu plus dé la moitié de la largeur
de la paupière supérieure.
Le Cystignathe qui nous occupe est de petite taille ou de la
grosseur de notre Rainette commune environ ; il n'a pas les
formes élancées de l'espèce appelée ocellée ; son apparence est
plutôt celle du Cystignathe labyrinthique, avec lequel il a de
commun d'offrir des productions glanduleuses sur les flancs.
Toutefois, elles sont bien moins développées, câr on n'en remarque
qu'une seule de la grosseur d'un pois et dé forme ovalaire,
de chaque côté des hanches. La bouche, sans êtré petite, n'est
pourtant pas aussi largement fendue que celle des espèces précé-
PHANÉROGLOSSES RANIFORMES. G. CYSTIGNATHE. 7.
dentes ; sa grandeur est la même que celle des Cystignathes
rose et géorgien. La tête est fort peu rétrécie en avant, ce qui
donne au contour des mâchoires une forme presque régulièrement
demi-circulaire ; le bout du museau est épais, arrondi en
travers, et c'est à son sommet que se trouvent situées les narines,
qui sont petites et un peu écartées. Le canthus rostralis est faiblement
prononcé. Le chanfrein, le vertex et l'occiput forment
un seul et même plan horizontal fortement rétréci entre les yeux;
car à cette région la largeur du crâne a la moitié de celle de l'ouverture
oculaire. Les arrière-narines sont ovales et de moyenne
grandeur, relativement à la taille de l'animal ; les dents vomériennes
sont situées entre elles deux, plus ou moins en arrière,
disposées sur deux rangs très-courts, représentant néanmoins
ma V largement ouvert à sa base. La langue est grande, plutôt
circulaire qu'ovale, tantôt entière, tantôt offrant une faible
échancrure à son bord postérieur ; dans ce dernier cas, elle paraît
cordiforme. Les trompes d'Eustachi sont de moitié plus petites
que les arrière-narines.
Chez les mâles , la peau de la gorge est lâche et plissée tout
autour de la mâchoire inférieure, ce qui indique que le sac
vocal est très-ample ; les fentes par lesquelles l'air y pénètre sont
situées un peu en avant de l'extrémité condylienne des branches
sous-maxillaires. Les pattes de devant sont aussi longues que le
tronc, les doigts assez forts, cylindriques et renflés sous leurs
articulations ; dans les mâles le premier est plus gros que dans
les femelles , ainsi que le tubercule oblong qu'on voit à sa racine,
tubercule qui n'est autre que le rudiment du pouce ; il existe un
autre petit renflement au milieu de la paume de la main. Les
orteils sont un peu pointus , légèrement déprimés et garnis de
chaque côté d'une membrane bien distincte chez les mâles , fort
peu sensible chez les individus de l'autre sexe ; comme aux
doigts, il y a une petite pelotte sous chaque articulation des
phalanges ; la saillie que fait l'os cunéiforme est médiocre et le
bord du métatarse, du côté opposé, offre un petit tubercule. Lorsqu'on
étend le membre postérieur le long du tronc, il dépasse
le bout du museau tantôt de la longueur des doigts , tantôt de
celle des doigts et du métatarse. Les yeux sont saillants et leurs
membranes protectrices lisses ; la tête aussi est lisse , ainsi que
les autres parties du corps, excepté le dos, qui le plus souvent
est faiblement mamelonné. Beaucoup d'individus portent une
glandule à l'angle de la bouche.
11,1!
l;i! í
Í
m