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2 9 4 BATRACIENS ANOURES EN GENERAL.
qu'ils peuvent produire des sons bruyants à l'aide
de l'air qui sort de leurs poumons , parce qu'ils jouissent
d'une véritable voix ; 5° enfin que leur transformation
est complète; leur têtard ayant d'abord une
forme allongée et des branchies qu'il perd constamment,
lorsque, par le développement des pattes antérieures,
l'animal jouissant de la vie terrestre, peut
se servir de tous ses membres pour la progression.
Gomme nous avons exposé dans les considérations
générales l'organisation et les moeurs de ces Batraciens
Anoures dar;s le second chapitre de ce volume, nous
indiquerons seulement par quelques notes les pages
où se trouvent consignés les détails qui pourront présenter
quelque intérêt (1).
Le groupe très-naturel des Anoures correspond au
genre Rana de Linné, ou c'est plutôt le genre Rana
lui-même, accru de toutes les découvertes faites jusqu'à
ce jour en espèces analogues aux Grenouilles, aux
Rainettes et aux Grapauds , découvertes qui sont immenses,
si l'on considère que le célèbre auteur du
Sjstema naturoe n'a mentionné que dix-sept de ces
animaux, tandis que nous en connaissons près de
deux cents aujourd'hui. On comprend qu'une telle
( l ) Des mouvements en g éné r a l , pages 62 à
Des muscles, pa g . ; le saut, pag. 82 ; le nager, pag. 85 ; la marche,
pag. 88. .
Des organes de la sensibilité , pag. 98. Le t ouche r , pag. 108 ; r edo -
rat, pag. 118 ; l 'ouï e, pag. I 2 i ; le g o û t , pag. 119 - 132; la vu e , p . 123.
Des organes de la nut r i t ion, p. l a S . Digestion , pa g . 126; circul
a t ion, pag. 145 ; respi rat ion, pag. i 5 5 ; voix, pag. j63 ; chaleur
animal e, résistance à la chaleur et au froid , pa g . l 6 5 ; absorption et
exhalation , pag. 170 ; sécrétions , pag. i Excrétions , pag. 181 ; reproduction
des membr e s , p. 184.
ÏJes organes de la génération, p. 186. Développement, métamorphoses,
p. 2O5 ; particularités, p. 2 Î 6 . Prétendues pluies de Crapauds, p. 223.
BATRACIENS ANODRES EN GÉNÉRAL . 2 9 5
augmentation numérique dans une série d'espèces se
ressemblant, il est vrai, par l'ensemble de leur structure
mais excessivement différentes les unes des
autres, dans les détails de leur organisation, dans
leurs moeurs , leurs habitudes et leur mode de se reproduire
, rendait absolument nécessaire leur répartition
en un grand nombre de genres, afin d'arriver
plus facilement à caractériser chacune d'elles avec
l'exactitude , la précision qu'exige l'état présent de la
science. G'est ce qui s'est en effet opéré, mais lentement,
successivement et en se perfectionnant toujours
davantage, c'est-à-dire au fur et à mesure que
les êtres qui en étaient l'objet ont été mieux connus,
mieux étudiés, ou lorsque , ne se bornant plus seulement
à l'examen des parties extérieures de ces
Reptiles , on s'est aussi appliqué à rechercher dans
leurs organes internes, sièges de fonctions plus importantes,
les rapports qui les lient entre eux et les
différences qui les éloignent les uns des autres.
G'est la marche qu'a suivie ce perfectionnement de
la méthode naturelle en classant les Anoures qu'il nous
reste maintenant à faire connaître, avant d'aborder
l'étude particulière des familles , des genres et des
espèces de ce second sous-ordre des Batraciens.
Linné, ainsi que nous le disions tout à l'heure,
comprenait tous les Anoures dans son genre Rana.
Laurenti en fit le premier ordre de la classe des Reptiles,
sous le nom de Salientia, et les partagea en
cinq genres : Pipa , Bufo, Rana, Hjla et Proteus.
Pour Lacépède , ils devinrent une classe particulière,
celle des quadrupèdes ovipares sans queue, dont il ne
forma plus que trois genres, les Grenouilles, les Raines
et les Crapauds. Schneider admit cette triple divi